À quelques mois de la commémoration de la Libération, les collégiens étudient l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Au musée de la Résistance, à Limoges, ils s’appuient sur une bande dessinée pour découvrir l’engagement de la grande résistante Madeleine Riffaud.
Dans la salle d’exposition du musée de la Résistance de Limoges, des collégiens en classe de troisième s’intéressent à une certaine Madeleine Riffaud. Cette dernière avait leur âge quand la guerre est entrée dans sa vie. Pour eux, c’est de l’histoire. Pour elle, c’est sa mémoire. Des souvenirs, traduits dans une bande dessinée “Madeleine, Résistante” coécrite par Jean-David Morvan et illustrée par Dominique Bertail.
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La bande dessinée est un support idéal pour transmettre et toucher les lecteurs en plein cœur, 80 ans après les faits. “C’est facile à lire et ça laisse place à l’imagination, on revoit des images d’époque”, explique Alexandra Moreau, la régisseuse du musée. Un avis partagé par Elsa Legrand, professeure d’histoire-géographie au collège Ronsard de Limoges : “Cela permet aux élèves d’imager les choses, de pouvoir se rendre compte. C’est aussi un support ludique pour rentrer plus facilement dans l’histoire, notamment pour ceux qui rencontrent des difficultés à la lecture.”
En 1940, Madeleine Riffaud se réfugie chez ses grands-parents à Oradour-sur-Glane. Très vite, elle décide de se rendre à Grenoble puis à Paris, entre dans la Résistance et rejoint la lutte armée. En 1944, elle abat un soldat allemand à Paris. Arrêtée, torturée et condamnée à mort à plusieurs reprises, elle est de retour à temps pour combattre et libérer la capitale. Après la Libération, elle rencontre un certain Paul Éluard avec qui elle se noue d’amitié. Ce dernier, l’encourage à écrire. Elle découvre alors la poésie, l’écriture, et devient journaliste. Durant sa carrière, elle se rendra en Indochine, en Algérie puis au Vietnam où elle dénoncera le colonialisme, témoignera de l’esprit de résistance et racontera la lutte pour la liberté.
Dans la Résistance, on se disait : je ne suis pas une victime, je suis un résistant. C’est mon cas. Toujours.
Madeleine Riffaud
Une histoire, une vie et une personnalité inspirante qui, racontées à travers cette BD, interpellent les visiteurs : “Elle a commencé très tôt. Elle avait déjà un esprit très engagé. Elle n’était pas d’accord et voulait agir. C’est ce qu’il manque aujourd’hui : des gens qui agissent”, commente Célia, 14 ans. Un constat partagé par sa camarade Jeanne : “C’est un exemple pour montrer qu’il ne faut pas baisser les bras. Quelle que soit la situation, notre âge, notre genre, on peut toujours faire avancer les choses.”
Aujourd’hui, Madeleine Riffaud a 99 ans. Il y a quelques mois, elle transmettait encore ce message : aucune cause n’est jamais perdue.
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