Syndrome du défilé thoraco-brachial - Symptômes, examens et traitements

Syndrome du défilé thoraco-brachial – Symptômes, examens et traitements

C’est entre le cou et l’épaule que le syndrome du défilé thoraco-brachial se manifeste. Si les symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre, ce dernier impacte de façon négative la qualité de vie du patient.

Le syndrome du défilé thoraco-brachial désigne un conflit entre diverses structures, qui se traduit par la compression d’un ou de plusieurs nerfs ou vaisseaux sanguins entre le cou et l’épaule. Une compression qui entraîne généralement de fortes douleurs, des fourmillements ou des faiblesses musculaires au niveau du bras, de l’épaule, du cou ou de la main. Plus tôt le diagnostic est posé (notamment grâce à des examens d’imagerie médicale et un électromyogramme), meilleure sera la prise en charge. On fait le point sur ce syndrome.

Qu’est ce que le syndrome du défilé thoraco-brachial ? Définition

Le syndrome du défilé thoraco-brachial est une pathologie provoquée par un conflit entre plusieurs structures, ayant pour conséquence une compression intermittente ou permanente de nerfs ou de vaisseaux sanguins (veines, artères). Cette compression a lieu entre le cou et le thorax, précise le Manuel MSD. Et plus précisément, entre la clavicule et la première côte. Selon le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail, on distingue :

• Le syndrome du défilé thoraco-brachial vasculaire, provoqué par la compression de veines, et plus rarement d’artères, entre le cou et le thorax.
• Le syndrome du défilé thoraco-brachial neurologique, dû à la compression de nerfs issus de la moelle épinière, qui commandent les mouvements du bras, de l’épaule et de la main. Il représenterait plus de 90 % des cas, selon la Revue médicale suisse.
• Le syndrome du défilé thoraco-brachial non spécifique : les signes cliniques d’un syndrome du défilé thoraco-brachial sont présents et aggravés à l’effort, mais aucune origine n’est identifiée.

Ce syndrome peut être causé par un traumatisme (accident), une obésité, une grossesse, une anomalie anatomique, ou encore l’adoption de mauvaises postures ou certaines pratiques professionnelles (port de charges, surélévation des bras…).

Quels peuvent être les symptômes de ce syndrome ?

Les symptômes du syndrome du défilé thoraco-brachial varient selon le lieu de la compression et selon sa nature (vasculaire ou nerveuse).

Dans le cas d’une compression nerveuse, les symptômes sont :

• un engourdissement et des fourmillements au niveau des bras ou des doigts (paresthésies) ;
• des douleurs à la main, à l’épaule ou au cou ;
• une faiblesse lors de la préhension ou de l’extension des doigts (lâchage d’objets) ;
• une atrophie du muscle située à la base du pouce, dans certains cas.

Dans le cas d’une compression des vaisseaux sanguins, selon le CHU de Lyon, les symptômes sont :

• une sensation de mains froides ;
• des bras douloureux à l’effort et porteurs d’œdèmes ;
• des picotements à l’extrémité des doigts ;
• une thrombose (phlébite du membre supérieur).

Diagnostic : quels sont les examens à réaliser ?

Il n’existe pas d’examen spécifique permettant de mettre en évidence le syndrome du défilé thoraco-brachial. Plusieurs examens sont nécessaires, dont les résultats peuvent faire converger vers le diagnostic de syndrome de défilé thoraco-brachial. Cela passe par la réalisation d’examens d’imagerie médicale. Il s’agit d’une radiographie des cervicales, d’une échographie doppler des membres supérieurs, d’un scanner cervicales-bras-thorax, voire d’une IRM du rachis cervical et/ou du plexus brachial. Le diagnostic repose également sur le résultat de l’électromyogramme. L’électromyogramme des membres supérieurs permet d’enregistrer l’activité électrique des nerfs et des muscles du bras. Cet examen met donc en évidence une éventuelle compression nerveuse. Des tests de manœuvres, comme le test du chandelier, peuvent compléter le diagnostic.

Traitements : comment soigner le syndrome du défilé thoraco-brachial ?

Les traitements du syndrome du défilé thoraco-brachial sont à la fois kinésithérapiques et médicamenteux. Dans de rares cas, une intervention chirurgicale est nécessaire.

• La kinésithérapie : dans un premier temps, par des massages, le kinésithérapeute soulage les douleurs dues aux contractions musculaires. Une fois cet effet antalgique obtenu, sur le long terme (3 à 6 mois), le kiné s’applique à améliorer la posture de la personne grâce à des exercices de renforcement musculaire. Les dorsaux et les trapèzes sont les muscles principalement visés par ce besoin de renforcement.
• Les médicaments : des anti-inflammatoires, des myorelaxants (décontractants musculaires) peuvent être prescrits pour soulager la douleur. Des injections de toxine botulique dans le lieu de la compression peuvent aussi être envisagées.
• L’intervention chirurgicale : rarement pratiquée, elle n’intervient qu’en dernier recours, après l’échec de la kinésithérapie et des médicaments à soulager la personne, informe le CHU de Lyon. Il s’agit d’une chirurgie de décompression vasculaire ou nerveuse, par voie axillaire de préférence, ou par voie sus et sous clavière, le cas échéant.

Sources

• Syndrome du défilé cervico thoraco brachial (Sd DCTB), Hospices civils de Lyon, 16 septembre 2022
• Syndromes du défilé thoracique, Le Manuel MSD – Version pour le grand public, avril 2022
• Symptômes du syndrome des défilés thoraciques, Le Manuel MSD – Version pour professionnels de la santé, avril 2022
• Syndrome du défilé thoraco-brachial, Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail, 31 octobre 2023

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