Vers une trêve à Gaza ? Ce que l’on sait des négociations en cours entre le Hamas et Israël
Les médiateurs impliqués dans les négociations espèrent conclure une trêve dans la bande de Gaza. Icon Sport/Rizek Abdeljawad
Les discussions en vue d’une trêve se poursuivent au Caire. Au lendemain de l’approbation par le Hamas d’une proposition de trêve, qu’Israël n’a pas validée en l’état, des représentants du mouvement islamiste palestinien se sont rendus mardi dans la capitale égyptienne pour rencontrer des médiateurs égyptiens, qatariens et américains. Toutes les parties, y compris Israël, « sont d’accord pour retourner à la table des négociations » pour une trêve à Gaza, a indiqué mardi soir le média égyptien Al-Qahera News, proche des services de renseignements, qui a révélé l’existence de cette rencontre.
La présence d’une délégation israélienne lors de ces discussions n’a pas été mentionnée par ce média. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a toutefois indiqué qu’Israël avait envoyé une délégation au Caire. Le dirigeant hébreu a expliqué dans un communiqué lui avoir donné pour consigne de « continuer à se montrer ferme sur les conditions nécessaires à la libération » des otages détenus depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza, ainsi que sur les conditions « essentielles » pour garantir la sécurité d’Israël.
Washington a estimé pour sa part qu’Israël et le Hamas « devraient être capables de combler les lacunes qui restent » pour conclure un cessez-le-feu. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche John Kirby a dit espérer que cet accord sera trouvé « très bientôt ». Il n’a pas voulu préciser de quelles lacunes il était question.
Des chars dans Rafah
Ces discussions se déroulent alors que l’armée israélienne a déployé mardi des chars dans Rafah et pris le contrôle du passage frontalier avec l’Égypte, dans le sud de la bande de Gaza. Un responsable du Hamas au Liban a averti lors d’une conférence de presse à Beyrouth qu’il n’y aurait pas d’accord de cessez-le-feu si cette opération se poursuivait, selon Reuters.
Les échanges se tiennent également au lendemain de l’approbation par le Hamas d’une proposition égyptienne. Selon le numéro deux de la branche politique du Hamas à Gaza, Khalil al-Hayya, celle-ci comprend trois phases, chacune d’une durée de 42 jours, et inclut un retrait israélien du territoire, le retour des déplacés et un échange d’otages retenus à Gaza contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël, dans le but d’un « cessez-le-feu permanent ».
Israël s’oppose jusqu’à présent à un arrêt complet des combats tant que le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, n’aura pas été vaincu. Le mouvement islamiste, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne, exige de son côté un cessez-le-feu définitif et un retrait israélien de la bande de Gaza.