Vélo-taxis, voitures volantes : Voici comment les Réunionnais veulent se déplacer

La Région Réunion a lancé les Etats généraux des mobilités en mai. Une consultation publique est en cours sur Internet, des réunions et des assemblées sont aussi organisées. Les Réunionnais sont invités à donner leur avis sur la politique de transport à mettre en place. Beaucoup apportent leur vision et livrent leur analyse sur le sujet, d’autres tentent des propositions surprenantes.

Vélo-taxis, voitures volantes : Voici comment les Réunionnais veulent se déplacer

Le conseil régional a décidé de consulter la population réunionnaise au sujet de la mise en place des futurs projets de mobilités à La Réunion. Faut-il plus de bus ou de téléphériques ? Ou faut-il des trains ou des trams ? Les Réunionnais peuvent dire aux décideurs comment ils veulent se déplacer le temps d’une consultation qui dure jusqu’au 23 juillet.

Bus, trams, trains, téléphériques : Aux Réunionnais de choisir

Tous les Réunionnais sont invités à répondre à un questionnaire mais aussi à faire leurs propositions sur le mur des contributions. Et c’est là qu’on peut tomber sur des propositions sensées mais aussi des suggestions pour le moins surprenantes. Certains en profitent même pour faire de l’auto-promotion, comme si les incessantes publicités payées par les taxes exorbitantes sur nos colis SheIn ne suffisaient pas (sans compter le coût humain et environnemental).

Les idées originales

Vélo-taxis, voitures volantes : Voici comment les Réunionnais veulent se déplacer

Une certaine Anne apporte une contribution surprenante. Elle évoque le développement des voitures volantes qui deviendraient de plus en plus abordables et même écologiques car électriques. Les collectivités locales vont-elles subventionner les achats de voitures volantes lorsque la Nouvelle Route du Littoral sera achevée ? Ceci dit, les véhicules volants pourraient bien être la norme quand le chantier pharaonique sera terminé.

Vélo-taxis, voitures volantes : Voici comment les Réunionnais veulent se déplacer

Un contributeur souhaite la mise en place d’un quota de véhicules avec un contrôle annuel de l’étendue du parc automobile. Une nouvelle voiture sera importée lorsqu’une autre sera retirée de la circulation. Les propriétaires des dernières SEAT pourraient cependant avoir du mal à laisser leur monture partir, trop nostalgiques des vadrouilles lors de leurs années en tant que dada.

Bernard évoque sur le mur des contributions la problématique de la transpiration pour les cyclistes. Une façon de démocratiser le vélo serait pour lui de rendre accessibles les douches des piscines municipales. Il faudra ensuite éviter de transpirer lors de la marche entre la piscine et son bureau.

Vélo-taxis, voitures volantes : Voici comment les Réunionnais veulent se déplacer

Un internaute propose aux Réunionnais de s’inspirer de l’entreprise Amazon qui livre des colis par drone aux Etats-Unis. Il espère que des livraisons aériennes de colis pharmaceutiques, transports urgents d’organes, pourraient permettre de rejoindre plus facilement des zones comme Mafate ou les écarts lorsque les routes sont touchées par des éboulis. Des livraisons par drone pourraient aussi réduire les embouteillages sur les routes selon cet internaute. La démocratisation des livraisons par drone n’évitera pas un problème mais en créera un nouveau : les bouchons dans le ciel. La vraie définition de Bouchon Y Dékal.

Vélo-taxis, voitures volantes : Voici comment les Réunionnais veulent se déplacer

Des vélos taxis seraient une bonne solution pour un internaute qui imagine traverser une ville pour seulement un ou deux euros. Ce moyen de locomotion fréquent dans les pays de l’Asie du Sud-Est présenterait plusieurs avantages. Il pourrait devenir une attraction touristique, pourrait réduire les embouteillages et serait en plus écologique.

Le rickshaw très utilisé dans un pays plutôt plat comme l’Inde est-il adapté, même dans sa version électrique, au paysage accidenté de La Réunion ?

Comment réduire la circulation ?

D’autres propositions plus terre-à-terre visent à fluidifier les trajets. Un Réunionnais propose par exemple l’utilisation d’une intelligence artificielle qui gérerait de manière automatique les feux de circulation. Une technique qui a déjà fait ses preuves en Chine.

Un autre internaute demande à ce que la circulation des voitures soit physiquement entravée avec des trottoirs plus grands, des terre-pleins plus nombreux et même des barrières pour empêcher le passage des automobilistes.

Parmi les dizaines de messages, on découvre que le souhait d’un participant est que la voie de droite soit consacrée aux transports en commun (trolley, bus) mais aussi aux camions et aux voitures en covoiturage. Une solution qui pourrait peut-être convenir à certains tronçons de route mais qui connaît ses limites.

Un autre internaute demande à ce que les autorités rendent l’examen du permis de conduire plus exigeant mais aussi renouvelable pour que les conducteurs soient plus régulièrement confrontés aux autres modes de transport.

D’autres idées pêle-mêle sont à retenir : des bus qui passent jusqu’à tard dans la nuit, des dispositifs pour encourager le co-voiturage, des transports sur rails, la synchronisation des feux tricolores, du télétravail obligatoire pour les employés des collectivités territoriales ou encore la présence de policiers aux carrefours.

Les mauvais comportent causeraient les embouteillages

Pour certains internautes, les embouteillages et le coma circulatoire peuvent aussi être attribués aux mauvais comportements de nombreux automobilistes. Certains assurent que les embouteillages sont créés par ceux qui roulent trop vite et viennent engorger des ronds-points qui ne fluidifient la circulation que pour un nombre donné de véhicules à la fois.

Vélo-taxis, voitures volantes : Voici comment les Réunionnais veulent se déplacer

D’autres pointent du doigt de plus grandes incivilités qui viennent empirer les bouchons. Comme les “fionneurs” qui passent par des stations-essence ou forcent le passage après avoir utilisé des voies non dédiées.

Les Réunionnais ont jusqu’au 23 juillet pour faire connaître leur avis sur le site des Etats généraux des mobilités.

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