Var: une maison menace de s'effondrer, sa propriétaire dort dans sa voiture et entame une grève de la faim
Pour alerter sur son logement qui menace de s’effondrer en raison des fortes pluies, une Varoise a décidé de mener une grève de la faim et de dormir dans sa voiture depuis la fin du mois d’avril.
“Je n’ai pas d’autres solutions.” Depuis le 29 avril dernier, Sophie Marinot vit et dort dans sa voiture. Elle est pourtant propriétaire d’une maison au domaine de Séguret depuis 2015, une résidence huppée avec vue mer qui semble à première vue idéale pour la Varoise.
Pourtant, depuis son arrivée, la propriétaire déchante. Les eaux de pluie creusent peu à peu le terrain et son logement menace aujourd’hui de s’effondrer. Une situation accentuée par les orages violents et les torrents de pluie qui se déversent de plus en plus fréquemment sur le Var depuis quelques années.
Sophie Marinot, propriétaire sinistrée au domaine de Séguret aux Adrets-de-l’Estérel (Var) en grève de la faim vendredi 3 mai 2024.
Elle a décidé d’alerter les habitants et les pouvoirs publics en entamant une grève de la faim et en dormant dans son véhicule. “On me demande aujourd’hui de saisir le tribunal et on me dit que c’est une procédure qui va durer dix ans”, explique-t-elle à BFM Toulon Var.
La Varoise a aménagé sa voiture pour pouvoir y dormir avec un lit de fortune et y a rangé ses papiers administratifs. Elle a également déposé des messages dans les boîtes aux lettres de ses voisins pour expliquer son geste.
Déjà 45.000 euros investis
Sophie Marinot n’est d’ailleurs pas la seule à être menacée par les sinistres dans le lotissement, qui comporte plus de 300 logements. La route qui mène à la maison de Sophie menace elle aussi de s’écrouler. Nombreux sont les voisins qui la soutiennent et saluent son geste.
“J’ai vu la voiture et je me suis senti obligé de m’arrêter”, confie Damien, lui aussi propriétaire d’une maison au domaine du Séguret. “Ça veut dire aussi qu’il y a de gros problèmes avec le système judiciaire en France.”
“Je pense qu’on aurait dû se pencher beaucoup plus tôt sur son problème”, estime quant à lui Philippe.
En tout, Sophie a déjà déboursé près de 45.000 euros depuis près de dix ans pour protéger son habitation des intempéries. La résidente compte quant à elle poursuivre sa grève de la faim jusqu’à ce qu’une solution lui soit proposée. Elle espère une réponse très prochainement.