L’Union européenne serait sur le point d’infliger une amende de 500 millions d’euros à Apple

Le logo d’Apple Inc à l’entrée de l’Apple store de la 5e Avenue à Manhattan, à New York, le 16 octobre 2019.

Grosse prune en vue pour la pomme. La Commission européenne serait sur le point d’infliger pour la première fois une amende à Apple pour avoir enfreint la législation européenne en matière d’accès aux services de streaming musicaux, rapporte le Financial Times. L’amende, qui doit être annoncée en mars, serait salée : elle avoisinerait les 500 millions d’euros.

Concrètement, Apple est accusé d’avoir favorisé ses propres services aux dépens de ceux de ses concurrents. Une enquête avait été lancée après une plainte de Spotify en 2019 auprès des autorités de régulation de l’UE pour abus de position dominante. L’entreprise suédoise Spotify reprochait à la firme américaine, propriétaire de l’App Store, deuxième distributeur mondial d’applications mobiles après Google Play, d’imposer une commission de 30 % aux services de streaming musical commercialisant leur offre payante via sa boutique. Une pratique destinée à contraindre Spotify à renchérir d’autant le coût de l’abonnement pour ses utilisateurs, et in fine à inciter ces derniers à lui préférer Apple Music, proposé à un tarif inférieur.

Apple n’a jamais été condamné à une amende pour infraction à la législation antitrust par Bruxelles jusqu’à présent. Pour autant, le géant américain a été condamné par la France à une amende maous en 2020 de 1,1 milliard d’euros pour comportement anticoncurrentiel. L’amende a finalement été ramenée à 372 millions d’euros à la suite en appel.

En janvier, Apple a annoncé des modifications au sein de son logiciel mobile IOS, de l’App Store et du navigateur Safari pour satisfaire Bruxelles. Ces modifications, qui devraient entrer en fonction en mars, sont pour autant qualifiées de «farce complète et totale» par Spotify. Concrètement, explique Les Echos, si ce nouveau dispositif permettra de télécharger des applications sur son iPhone «en dehors de l’App Store», il devrait être payant. Apple continuerait donc à favoriser ses propres services aux dépens de ceux de ses concurrents.