Le préfet, en association avec son confrère de la Somme, a présenté ce dispositif ce jeudi 11 janvier. Des installations similaires ont été réalisées ces derniers mois.
Les services de l’État intensifient leur lutte contre les “taxi-boats”. Ces embarcations de fortune, que des exilés désireux de rejoindre le Royaume-Uni attendent parfois à moitié immergés, sont en plein essor dans le Montreuillois, le Dunkerquois ou la baie de Somme. Les passeurs en sont friands, car le droit maritime interdit toute intervention des forces de l’ordre sur un navire déjà à l’eau.
Face à la “montée en puissance” de ce que les préfectures du Pas-de-Calais et la Somme décrivent comme un “phénomène”, les autorités ont acté le déploiement d’un barrage flottant, annoncent-ils ce jeudi 11 janvier par voie de communiqué.
Un “dispositif innovant” doit être positionné sur les territoires de Waben et Quend, en amont du port de la Madelon, lequel borde l’Authie. Il sera composé de flotteurs rigides ainsi que de deux ancres écologiques “présentant un impact minime sur la flore locale”.
Protéger les vies humaines, “un objectif prioritaire”
Les services de l’État espèrent que le barrage flottant permettra de décourager les “taxi-boats” dans leurs courses vers le rivage. Cela dans “un objectif prioritaire de protection des vies humaines”, précisent-ils.
Pour faciliter son installation, les préfectures ont pris mercredi 10 janvier un arrêté interdisant temporairement la navigation dans une zone de 200 mètres en aval du barrage.
Fin septembre, un barrage flottant avait déjà été établi sur l’Authie, mais dans le secteur du “pont du Cailloux”. Quatre blocs de béton ont ainsi été placés sur les rives et six barres métalliques de 4 mètres grées de bouées ont été mises à l’eau. Un mois et demi plus tôt, un dispositif similaire avait été installé sur la Canche.
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