Procès du crash de la Yemenia Airways : La compagnie jugée en appel après l’accident au large des Comores en 2009

Le procès en appel de la compagnie aérienne Yemenia Airways, condamnée en première instance pour la mort de 152 personnes dans le crash d’un avion au large des Comores en 2009, s’est ouvert ce lundi devant la cour d’appel de Paris

Bahia Bakari en 2009, 12 ans à l’époque, est âgée aujourd’hui de 27 ans. C’est la seule survivante du crash de l’avion en 2009 de la compagnie aérienne Yemenia Airways et elle sera présente au procès qui s’ouvre à Paris ce lundi.

aéronautique – Le procès en appel de la compagnie aérienne Yemenia Airways, condamnée en première instance pour la mort de 152 personnes dans le crash d’un avion au large des Comores en 2009, s’est ouvert ce lundi devant la cour d’appel de Paris

De ce crash d’avion au large des Comores qui remonte à 2009 et qui avait fait 152 morts, nombreux se rappellent du « miracle », de la seule et unique survivante, une petite fille de 12 ans retrouvée accrochée pendant des heures à un débris de l’avion dans l’océan Indien… Ce lundi s’ouvre le procès en appel de la compagnie aérienne Yemenia Airways, condamnée en première instance devant la cour d’appel de Paris.

En première instance, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné la compagnie yéménite à une amende maximale de 225.000 euros pour homicides et blessures involontaires. La petite fille d’alors, Bahia Bakari, âgée aujourd’hui de 27 ans, est présente au procès.

Le drame s’était produit dans la nuit du 29 au 30 juin 2009. Alors qu’il s’apprêtait à atterrir à l’aéroport de Moroni, capitale des Comores, le vol Yemenia 626 s’était abîmé dans l’océan Indien, emportant 141 passagers, dont 65 Français, et 11 membres d’équipage. Yemenia Airways avait immédiatement indiqué son intention de faire appel, rejetant toute responsabilité dans le crash. Lors de ce procès en première instance, le banc des prévenus était resté vide : aucun responsable de la compagnie n’était présent, à cause de la guerre qui ravage le Yémen, avait alors expliqué un de ses avocats, maître Léon-Lef Forster.

« Les imprudences en lien certain avec l’accident »

Un des responsables de la compagnie devrait cette fois-ci être présent pour exposer sa version des faits. Le tribunal avait alors pointé du doigt « les imprudences en lien certain avec l’accident » de la compagnie, notamment le maintien des vols de nuit en période estivale, où la météo était susceptible d’imposer une manœuvre d’atterrissage délicate alors que certains feux de l’aéroport ne fonctionnaient pas. Le tribunal avait aussi relevé l’affectation d’un copilote aux « fragilités professionnelles ». Ce fonctionnement et les conditions « exécrables » de vol sur la compagnie étaient dénoncés depuis des mois par une association, SOS Voyages aux Comores. L’état technique de l’avion, un Airbus A310, n’était pas en cause dans l’accident, avaient néanmoins conclu les expertises judiciaires.

Les investigations menées sur les boîtes noires, retrouvées fin août 2009 par 1.280 mètres de fond, avaient en outre permis de conclure que l’accident était dû à une série d’erreurs de pilotage. Le procès en appel durera jusqu’au 28 mars.

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