Comment Paolo Falzone et son passager ont-ils réagi juste après le drame? Voici les révélations du rapport d'expertise judiciaire

174 km/h : c’est la vitesse maximale à laquelle roulait Paolo Falzone quelques secondes avant le drame. Le rapport montre des images qui ont été filmées par le conducteur lui-même. Avant que la vidéo ne se coupe, on distingue une forme humaine qui s’encastre dans l’habitacle.

Le document revient également sur le comportement des passagers après leur immobilisation. “Le passager en sort, 2 minutes et 40 secondes plus tard. Il sort de l’habitacle, par l’avant du véhicule, le corps d’une victime. Le conducteur sort de l’habitacle 3 minutes après l’immobilisation, en étant au téléphone. Les occupants laissent passer une ambulance sans réagir. Jusqu’à l’arrivée de la police, pratiquement 5 minutes après l’immobilisation, les occupants du véhicule ne font pas appel aux secours”, indique le rapport d’expertise judiciaire.

“On pourrait considérer, à titre principal, qu’il s’agit d’une abstention coupable, d’un refus de porter secours, dans la mesure où la personne était exposée à un péril grave et que la personne n’a pas apporté les soins adéquats”, indique Pierre-Alexandre Napoli, avocat pénaliste au barreau de Charleroi.

Le rapport analyse également le déroulé et les photos impressionnantes prises lors de la reconstitution des faits. Notamment, lorsque par un mouvement de freinage, un gille est expulsé de l’habitacle, avant que le conducteur, en reprenant sa fuite, roule sur la victime.

L’avocat de la défense tient à rappeler que tout s’est passé extrêmement vite. “Tout ce que je peux vous dire concernant le rapport, c’est qu’il démontre que les faits se sont passés dans un chaos indescriptible qui ne laissait pas de place à la réflexion”, déclare Frank Discepoli, l’avocat du conducteur.

Concernant la vitesse, les experts précisent que le véhicule a décéléré de 174km/h à 105 au moment du premier impact.