Hausse du prix de l'électricité : "Trop c'est trop", s'exaspère l'association de consommateurs CLCV

Jean-Yves Mano, président de CLCV, invité lundi sur franceinfo, appelle le gouvernement à “augmenter les revenus” pour que les ménages puissent “peut-être supporter des hausses complémentaires”.

“Attention, trop c’est trop”, s’insurge lundi 22 janvier au micro de franceinfo Jean-Yves Mano, président de l’association CLCV (Consommation logement et cadre de vie), après l’annonce par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire d’une augmentation des prix de l’électricité le mois prochain. Dans le détail, à partir du 1er février, la facture d’électricité va augmenter de 9,8% pour les heures creuses et pleines et de 8,6% sur les tarifs de base.

La hausse des prix de l’électricité, “une décision gouvernementale”, affirme la présidente de la Commission de régulation de l’énergie

L’association de consommateurs considère que cette hausse “aurait pu être décalée” à un moment plus opportun, comme “au mois d’août” ou “après la saison hivernale” pour avoir “moins de conséquences sur le budget des ménages”. Son président Jean-Yves Mano estime que “34% des [Français] sont encore en situation de privation” aujourd’hui. “Et ce ne sont pas ces hausses qui vont leur permettre d’améliorer leur situation”, ajoute-t-il.

“Tout ceci est insupportable”

Il regrette l’absence par ailleurs de “revalorisation du chèque énergie” pour compenser cette augmentation. Il appelle le gouvernement à “augmenter les revenus” pour que les ménages puissent “peut-être supporter des hausses complémentaires” dans un contexte plus global d’inflation. “Tout ceci est insupportable pour beaucoup de Français qui n’ont pas la capacité financière de supporter ces charges complémentaires”, déplore le président de la CLCV.

Jean-Yves Mano craint que cette hausse des prix de l’électricité pousse les ménages à “réagir un jour ou l’autre”. Il se dit ainsi “inquiet par des réactions qui se traduiront peut-être par des signes de manifestation”.