Le match entre Rennes et Le Puy Foot a été délocalisé au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne. Icon Sport
Ce n’est pas la première fois que ça arrive en Coupe de France. Défait sur sa pelouse par le Stade Rennais (1-3) au stade Geoffroy-Guichard à Saint-Étienne, Le Puy Foot (N2) porte le mérite d’un parcours honorable dans la compétition en ayant notamment éliminé Laval et Dunkerque aux tours précédents, deux pensionnaires de Ligue 2.
Confronté à un club de l’Élite pour la première fois de la saison, le petit Poucet, du moins jusqu’à son élimination jeudi soir, a eu une mauvaise surprise à l’issue de la rencontre.
Si l’usage veut que les clubs de Ligue 1 laissent leur part de recette sur la billetterie à leurs adversaires issus des petites divisions amateurs, les Bretons ne l’auraient pas entendu ainsi. Ce qui n’a pas manqué de faire bondir Philippe Thiébault, directeur financier du club auvergnat, mais aussi Sidney Govou, natif de la ville et premier supporter du club.
«Ã‚ Quelle belle soirée de football dans ce stade mythique ternie néanmoins par le choix de Rennes de prendre 55 000 euros sur la part qui leur est due sur la recette billetterie, a révélé le dirigeant sur son compte Facebook. Tellement déçu que le meilleur club de Ligue 1 actuellement se rabaisse àça. Pour info M. Pinault, votre club a encaissé 370 000 euros de dotation de la FFF depuis le début de la compétition avec la victoire de ce soir. Faire ça àun club amateur qui n’a pas eu le droit de jouer chez lui, pas très sympa. Je laisse les réseaux sociaux faire le reste. »
«Ã‚ Je ne suis pas pour le procès des réseaux mais le geste de Rennes en dit long sur la non-connaissance du monde pro sur le monde amateur. Ils n’ont pas pris conscience de l’impact de leur décision sur un club amateur », a ajouté Sidney Govou, passé par Le Puy.
Après avoir affronté un club de Ligue 1 dans une enceinte pleine de 30 000 personnes, le Puy retrouvera son Stade Massot et son affluence moyenne de 600 spectateurs pour son prochain match à domicile, un derby le 15 mars contre Chamalières.
En début d’année, l’US Orléans n’avait pas non plus récupéré la part de recette du PSG pour le 16e de finale de Coupe de France. Le club de la capitale a en effet pour habitude de ne laisser ce pécule que lorsqu’il se déplace chez des clubs amateurs, comme en 32es de finale à Revel (Régional 1) ou en 16es de finale à Pays de Cassel l’an passé (R1).
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