Ligue 1 : Brest continue de rêver, Nantes s’enfonce… Ce qu’il faut retenir des matchs de ce dimanche

Pierre Lees-Melou a une nouvelle fois porté le Stade Brestois vers la victoire face au Havre. (Photo by Icon Sport)

Au lendemain de la large victoire marseillaise sur la pelouse de Clermont, quatre rencontres de Ligue 1 ont eu lieu ce dimanche après-midi, avec des bouleversements dans la lutte pour le maintien. Dans le haut du tableau, Brest poursuit sa saison canon, alors que Nice coule.

Brest enchaîne

Brest poursuit son chemin. Invaincus à Francis-Le Blé depuis le 29 octobre et la venue du PSG, les Brestois ont enchaîné un 13e match sans défaite en championnat et sont assurés de terminer la 24e avec leur place de dauphin du PSG. Pourtant, les joueurs d’Éric Roy ont connu un début de match plus compliqué que prévu. Gêné par une équipe havraise venue avec des ambitions, le surprenant deuxième s’est fait peur sur une lourde frappe de Christopher Opéri frôlant la transversale (30e). Mais même lorsqu’ils sont empruntés, les Bretons s’en sortent toujours. Profitant d’une séquence de pressing haut de ses partenaires, Pierre Lees-Melou n’a pas tremblé pour convertir le centre en retrait de Mathias Pereira Lage en but et libérer ses équipiers (1-0, 34e).

Revenus avec de meilleures intentions, les locaux ont manqué plusieurs opportunités de porter leur avantage à deux buts, Mahdi Camara centrant trop sa frappe pour gêner Arthur Desmas (51e) et Pereira Lage manquant de précision sur un coup franc pourtant bien placé (56e). Seul à l’entrée de la surface, Jonas Martin a manqué une nouvelle balle de break en frappant au-dessus (77e).

Un réalisme qui a également fui un HAC toujours aussi joueur malgré le score, à l’image de la tentative d’André Ayew tout proche de trouver le cadre de Marco Bizot (67e). Moins en feu qu’à Strasbourg la semaine passée, le SB29 a su s’imposer sans briller. Comme une équipe de haut de tableau.

Les Canaris ont pris l’eau

C’est sous les huées de la Beaujoire que les Nantais sont rentrés aux vestiaires ce dimanche. La défaite face au FC Metz, qui restait sur une série noire de 10 matchs sans victoire, a eu raison de la patience des supporters locaux. Dominateurs sans toutefois se montrer dangereux, les Canaris ont déjà failli se faire surprendre sur la première incursion messine. Profitant d’une relance manquée d’Alban Lafont, Didier Lamkel Zé a tenté d’armer en demi-volée sur la gauche de la surface, mais l’attaquant a manqué son geste avant de voir sa tentative mourir sur le poteau (23e), symbole de l’inefficacité des Grenats, avant-dernière attaque de Ligue 1.

Peu animée, la première période s’est achevée sous les sifflets d’une Beaujoire exaspérée par le visage de son équipe, embourbée dans le ventre mou. Et les suiveurs nantais n’ont pas plus apprécié l’entame de seconde période de son équipe. Enhardi, Metz a pris le jeu à son compte, manquant d’abord une énorme occasion par l’intermédiaire de Danley Jean Jacques (51e). Les hommes de Jocelyn Gourvennec ont finalement été punis aux alentours de l’heure de jeu. Fautif après avoir marché sur le pied de Fali Candé dans la surface, Mostafa Mohamed a envoyé Georges Mikautadze sur le point de pénalty. Plein de sang-froid pour prendre à contrepied Lafont (0-1, 58e), le maître à jouer lorrain a enchaîné un offrant un caviar à Matthieu Udol, auteur d’une belle tête plongeante pour doubler la mise (0-2, 61e).

En perdition, les Nantais auraient même pu concéder un troisième but si les Grenats avaient mieux géré un trois contre deux plus que dangereux (83e). Treizièmes avec trois petits points d’avance sur la place de barragiste, les Canaris sentent le souffle de la zone rouge sur leur nuque, eux qui se rendront à Marseille dimanche prochain.

Montpellier peut s’en vouloir

Une victoire sur les 7 derniers matchs pour Montpellier, 4 défaites de rang pour Strasbourg… Ce sont deux équipes en crise qui s’affrontaient à la Mosson cette après-midi. Équilibrée, la première période a été riche en tirs (17 de part et d’autre) mais pauvre en tentatives cadrées (4). Côté héraultais, le danger est venu d’Akor Adams, qui a d’abord buté sur Alaa Bellaarouch (23e) avant de frapper la barre sur un coup de tête (35e) puis de voir Lucas Perrin empêcher son piqué de rentrer dans les filets (41e).

Les hommes de Patrick Vieira, toujours en proie à des difficultés offensives, auraient également pu transformer leur seul temps fort du premier acte en but, mais Benjamin Lecomte a su repousser la frappe de Junior Mwanga (25e) et la tête de Saïdou Sow (26e). Le portier montpelliérain n’a en revanche rien pu faire sur le pénalty marqué par Habib Diarra consécutif à une intervention manquée de Kiki Kouyaté dans la surface (0-1, 47e).

Plus volontaires, Téji Savanier et les siens ont finalement été récompensés, le capitaine déposant un bon corner vers le crâne d’Arnaud Nordin, auteur d’un subtil coup de tête en arrière pour égaliser (1-1, 71e). Revigorés, les pensionnaires de la Mosson ont ensuite été rattrapés par leur inefficacité chronique, à l’image de la reprise acrobatique manquée de Nordin dans la surface (77e) et du raté de Khazri qui n’avait plus qu’à conclure dans le but vide (82e).

Totalement folle, la fin de match a vu le Racing reprendre l’avantage, Emanuel Emegha profitant d’une mauvaise relance adverse pour ajuster Bellaarouch de près (1-2, 83e) avant que le héros du jour, Arnaud Nordin, ne prenne sa chance de l’extérieur de la surface pour permettre aux siens de recoller (87e, 2-2). Mais malgré 21 frappes tentées et un visage offensif, le MHSC n’avance plus, et ne compte plus qu’un point d’avance sur Lorient, 18ème.

Nice à l’arrêt

Un peu plus tôt dans l’après-midi, l’OGC Nice a poursuivi sa dégringolade. Vainqueurs d’une seule rencontre en championnat en 2024, les hommes de Francesco Farioli ont été surpris par un TFC plus joueur et récompensé de ses efforts peu après l’heure de jeu. Pourtant, les Aiglons avaient ouvert le score en début de match par Terem Moffi, tout heureux de profiter d’un cafouillage dans la surface pour inscrire son 7e but de la saison (0-1, 8e).

Mais, comme ils l’avaient fait contre Lille la semaine dernière, les Violets ont renversé la table. Létal dans la surface, Thijs Dallinga a redonné la foi aux siens (1-1, 65e) avant que Yann Gboho n’inscrire un superbe but en pivot (1-2, 69e), permettant aux locaux de remporter leur troisième match de rang face à une équipe du top 5. Un top 5 que le Gym pourrait bientôt quitter, lui qui occupe désormais la cinquième place, quatre points devant l’OM.