Après un début de saison un peu compliqué, l’ailier du Paris Saint-Germain semble avoir trouvé ses marques, au point de devenir un élément-clé du club.
Depuis le début de la saison, Ousmane Dembélé a souvent rimé avec inachevé. Des accélérations fulgurantes, des dribbles étourdissants, mais pas de but, et peu de passes décisives. Seulement deux après huit journées de Ligue 1. Et puis, le natif d’Evreux a enfin réglé la mire. Tout d’abord en Bleus avec un but en sortie de banc face à Gibraltar. Crochet, crochet, frappe sèche raz du poteau pour le dixième but de la rencontre, synonyme du record 10-0 de 1995 face à l’Azerbaïdjan égalé.
Ligue des champions : sans Warren Zaïre-Emery, le PSG devra remporter la bataille du milieu face à Newcastle
https://www.francetvinfo.fr/sports/foot/ligue-des-champions-sans-warren-zaire-emery-le-psg-devra-remporter-la-bataille-du-milieu-face-a-newcastle_6209436.htmlUne semaine plus tard, il remet le couvert avec le Paris Saint-Germain, cette fois-ci, un but “100% Dembélé”, comme l’a souligné son entraîneur, Luis Enrique : contrôle en aile de pigeon pour se l’emmener, frappe sèche sous la barre du droit. Et “Dembouz” enfin libéré d’un poids. Un but qui vient conclure une séquence où le Français restait sur trois passes décisives en trois matches avec le club de la capitale.
Le joueur le plus “déséquilibrant au monde”
“Je voulais le recruter quand il était à Rennes, mais il ne voulait pas venir au Barça parce qu’il y avait beaucoup de concurrence”, se remémore son entraîneur Luis Enrique, qui a les yeux de l’amour pour son ailier malgré des carences dans le dernier geste. “C’est un joueur différent, singulier. Il demande toujours le ballon, il n’a jamais peur de faire les choses, il accepte les critiques. C’est une chance d’avoir un joueur comme lui. Il est différent du Barça parce qu’ici, il ne joue pas seulement sur le côté mais aussi dans l’axe. Il génère tellement de choses pour l’équipe que les passes décisives ou les buts importent peu”. Et d’ajouter : “Pour moi, c’est le joueur le plus déséquilibrant au niveau mondial, ça ne fait aucun doute.”
Jacques Bayle a été l’ancien adjoint de Rolan Courbis à Rennes quand Ousmane Dembélé a explosé aux yeux du grand public, c’était en 2016. “Julien Stéphan nous avait dit le plus grand bien quand il était avec la réserve. On est allés le voir et on a vite compris qu’il allait être indispensable à notre équipe”, se souvient pour Franceinfo celui qui est désormais consultant pour la radio locale Maritima Info : “C’est un artiste, tu ne dois pas lui donner de directives. Il peut changer à lui seul le cours d’un match. À partir du moment où il est heureux, Ousmane va réussir. Quand on s’amuse, c’est le royaume d’Ousmane Dembélé.”
Et tout comme Luis Enrique, qu’importe si la finition n’est pas tout le temps au rendez-vous. “Il prend des risques. Si c’est pour faire des passes et redonner le ballon, ça ne sert à rien. Ousmane, lui, va essayer de créer quelque chose, va prendre des risques”, détaille Bayle. “Il est déroutant, on ne sait pas s’il va dribbler avec son pied droit ou son pied gauche. Ousmane nous fait sauter en l’air, il n’y a qu’à voir son but face à Monaco. En contrepartie, il faut accepter qu’il y ait des ratés.”
Aussi déroutant sur les terrains qu’attachant en dehors
Un Ousmane Dembélé aussi déroutant sur les terrains qu’attachant en dehors. “Au-delà du joueur, c’est surtout une grande personne”, fait remarquer son coéquipier le Portugais Vitinha, lors du point presse d’avant-match. “On peut rigoler avec et on peut compter sur lui en dehors du terrain. Je n’ai pas de mots pour le joueur qu’il est, il est trop technique et il déséquilibre en permanence les adversaires. C’est un joueur très important pour notre équipe.”
Pour être la véritable clé du PSG et notamment face à Newcastle en Ligue des champions, compétition où ses lignes de statistiques sont désespérément vides, Ousmane Dembélé devra rimer avec efficacité.
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