Tensions en mer de Chine - Manille accuse la Chine d'avoir endommagé ses navires, Pékin rétorque les avoir repoussés
Tensions en mer de Chine – Manille accuse la Chine d’avoir endommagé ses navires, Pékin rétorque les avoir repoussés
Les Philippines ont accusé mardi les garde-côtes chinois d’avoir endommagé deux de leurs navires en tirant dessus au canon à eau et d’avoir installé une barrière flottante à l’entrée d’un atoll disputé. De son côté, Pékin a affirmé avoir “repoussé” ces bâtiments.
“Les garde-côtes chinois ont à nouveau installé une barrière flottante de 380 mètres qui couvre toute l’entrée du haut-fond, restreignant ainsi l’accès à la zone” du récif Scarborough, en mer de Chine méridionale, indique un communiqué des garde-côtes philippins.
Fin septembre, un dispositif flottant de 300 mètres de long avait barré l’accès au récif en forme d’atoll, aux eaux peu profondes et riches en ressources halieutiques.
Le récif de Scarborough se trouve à 240 kilomètres à l’ouest de l’île principale des Philippines, Luzon, et à près de 900 kilomètres de l’île chinoise de Hainan, au sud de la Chine continentale. Pékin a pris le contrôle de ce récif en 2012, aux dépens des Philippines.
“Conformément à la loi”, les garde-côtes chinois ont “repoussé” deux navires de leurs homologues philippins “qui s’étaient introduits dans les eaux adjacentes à l’île de Huangyan”, a rétorqué Pékin dans un communiqué, utilisant le nom chinois pour le récif de Scarborough.
Au grand dam de plusieurs pays riverains, la Chine tend à s’imposer de plus en plus en mer de Chine méridionale, qui constitue un important carrefour de routes maritimes commerciales.
La semaine dernière, quelque 16.000 soldats philippins et américains ont effectués des exercices militaires conjoints. Mi-avril, le président américain Joe Biden s’est engagé à défendre les Philippines en cas d'”attaque” en mer de Chine méridionale, dans un avertissement destiné à Pékin. Manille ne dispose pas d’une grande armée.