Des balcons s’effondrent d’une résidence à Antibes (image d’illustration).
Alors que sept balcons se sont effondrés d’un immeuble d’Antibes (Alpes-Maritimes) dimanche 14 avril, des habitants estiment avoir alerté le syndic à maintes reprises. Ce dernier réfute en bloc.
Images terribles dimanche 14 avril à Antibes, dans les Alpes-Maritimes. Heureusement sans faire de victimes, sept balcons se sont effondrés, celui du 7e étage entraînant les six autres. Très rapidement, les pompiers sont arrivés sur place et ont constaté les dégâts : un tas de gravats au sol. Selon France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur, 39 personnes ont été évacuées et huit ont été prises en charge et relogées. Mais comment expliquer une telle chute de balcons ? En charge du syndic de copropriété, Stéphane Girier expliquait à France 3 n’avoir «eu aucun signe avant-coureur de ce phénomène-là». Et il ajoutait : «Les copropriétaires du dernier étage et des étages inférieurs ne nous ont absolument rien signalé.»
Mais au lendemain du drame, des questions se posent tout de même. Selon Var-Matin, le syndic, la police nationale, les services de la Ville et le conseil syndical ont échangé. Des experts mandatés par le syndic SG2P PCA étaient aussi sur place pour inspecter le bâtiment, et jusqu’à nouvel ordre, les habitants ont pour consigne de ne pas se rendre sur leur balcon. Mais du côté des habitants interrogés, le discours n’est pas le même. L’un d’eux assure : «Cela fait un an et demi qu’on alerte le syndic. Il y a des infiltrations d’eau de tous les côtés.»
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«Des années qu’on met en garde le syndic»
Choqué par ce qui est arrivé dimanche, il poursuit : «J’ai trois fissures sur ma façade, mon garage est régulièrement inondé… Ça devait arriver un jour», fustige-t-il. Datant des années 1960-1970, ces bâtiments ne seraient «pas costauds», selon le locataire qui a déjà rebouché son plafond lui-même. Une autre résidente, habitant au 6ème étage, va dans son sens, et accuse, elle aussi, le syndic. «On a de gros dégâts des eaux. Ça fait des années qu’on met en garde le syndic.» Ce que deux autres voisins confirment.
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Face à ces accusations, la présidente du syndic SG2P PCA réfute en bloc, et dit n’avoir jamais «été alertée». Et elle tempère sur les dégâts des eaux : «Il y a des dégâts des eaux dans certains appartements, mais pas dans ceux qui se sont effondrés», concédant «attendre les équipes techniques du bureau d’études». Pourtant, elle reconnaît que les balcons ne sont pas étanches, mais questionne : «Tombent-ils tous?». Aujourd’hui, un diagnostic a été demandé pour tous les balcons. Un arrêté de péril a été pris dans la résidence.
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