Le Boeing 777-200ER impliqué (9M-MRO), qui décollait de l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle en 2011, trois ans avant sa disparition.
Plus de dix ans après, le mystère du vol MH370 de la Malaysia Airlines, qui transportait 239 personnes et a disparu au-dessus de la mer de Chine, n’a toujours pas été résolu. Mais l’hypothèse d’un ancien pilote d’Air France concernant un détournement semble prendre tout son sens.
Qu’est-il arrivé le 8 mars 2014 au-dessus de la mer de Chine méridionale ? C’est à cette date qu’un des plus gros mystères de l’histoire de l’aviation est survenu. Le vol MH370 de la Malaysia Airlines, qui devait relier Kuala Lumpur à Pékin, a disparu des radars avec ses 239 personnes à bord. Trente-huit minutes après le décollage, l’équipage avait communiqué pour la dernière fois avec les contrôleurs malaisiens, mais n’avait jamais repris contact, comme il l’aurait dû, avec ses homologues vietnamiens. Depuis, de nombreuses hypothèses ont vu le jour, comme celle d’une hypoxie ou d’un détournement impliquant ou non le personnel de bord. Aucune n’a permis d’établir les faits. Mais de nouveaux éléments pourraient rebattre les cartes, explique La Dépêche.
Il s’agit du scénario d’un ancien pilote de long-courrier d’Air France, Patrick Blelly. Selon lui, il pourrait bien s’agir d’un détournement. L’ancien pilote met en avant des données radars inexploitées jusqu’à présent. Patrick Blelly a mené sa propre enquête avec une équipe d’experts toulousains. L’équipe s’est appuyée sur des données de trois radars militaires malaisiens qui existent au format numérique, et émanant de l’organisation Geoscience Australia. Pour bien comprendre, il faut reprendre le trajet du Boeing 777 après son décollage de Kuala Lumpur à 0h41. Le dernier signal ACARS a eu lieu à 1h07, alors que la dernière communication vocale avec le cockpit, «Bonne nuit, Malaysia Trois Sept Zéro», est intervenue à 1h19.
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Descente d’urgence, dépressurisation et appel du copilote
Ensuite, le transpondeur du vol MH370 a été éteint à 1h21 et le contact a été perdu avec le contrôle malaisien à 1h30. Or, l’équipe de Patrick Blelly a pu établir la trajectoire de l’avion entre le moment où le transpondeur a été éteint et sa sortie de la couverture radar, détaillent nos confrères de La Dépêche. Sa dernière position a en effet été relevée à 2h15. L’avion est passé au cours de cette heure au-dessus de la Malaisie, puis a tourné vers la droite en direction du détroit de Malacca. L’appareil n’est ensuite pas passé par des points de navigation prévus, suggérant que le pilotage était manuel. Les données recueillies indiquent aussi qu’une descente d’urgence aurait été simulée, et ce, peu de temps après le demi-tour.
Ces données ont permis de déterminer l’altitude de l’avion selon certains points. Et il est établi qu’après avoir volé à 10 600 mètres, le MH370 est descendu à 9 000 mètres. Confirmant donc la descente d’urgence. Selon Patrick Blelly, la dépressurisation aurait eu lieu à ce moment-là, laissant peu de répit aux passagers, vingt-deux minutes au total. Contrairement aux pilotes qui disposent de masques à oxygène dont l’autonomie maximale est de vingt-sept heures. Et il y aurait un autre fait troublant selon nos confrères : le téléphone du copilote aurait borné une demi-heure après la descente du Boeing 777 sur une antenne de l’île de Penang. Il aurait pu tenter d’alerter l’extérieur, visiblement sans y parvenir. Le pilote (ou celui qui pilotait) aurait donc eu le loisir de continuer son entreprise macabre. Selon le scénario établi par l’ancien pilote d’Air France, l’appareil serait passé au nord de l’île de Sumatra avant d’aller vers le sud et aurait amerri, d’où l’absence de débris.
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Un suicide caché ?
Toujours selon Patrick Blelly, cela accréditerait la thèse d’un suicide déguisé de la personne aux commandes qui aurait voulu le cacher à sa famille. L’avion se situe-t-il donc dans une zone encore non explorée par les enquêteurs ? Patrick Blelly en a défini une nouvelle et pense que les boîtes noires pourraient s’y trouver. L’équipe toulousaine a ciblé une zone de 2 200 km². Selon eux, elle pourrait être explorée en à peine dix jours. Reste à savoir si le gouvernement malaisien acceptera de reprendre les recherches. Deux sociétés (Ocean Infinity et Deep Sea Vision) se sont pourtant engagées à prendre en charge tous les frais si le Boeing venait à être retrouvé.
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