Le Stade Brestois de Martín Satriano (à gauche) et Pierre Lees-Melou s’est emparé de la deuxième place du championnat après son succès contre l’OM dimanche soir (1-0). Icon Sport/Loic Baratoux
Le Paris Saint-Germain caracole en tête de la Ligue 1. Avec treize points d’avance sur Brest, deuxième du championnat, Kylian Mbappé et consorts sont lancés à pleine allure vers le titre. Mais derrière, la bataille est rude pour s’adjuger la place de dauphin. Dans l’histoire de la première division française, rarement une lutte pour cette place n’a été aussi serrée.
Derrière l’équipe du Finistère, 40 unités au compteur après 22 journées, se placent respectivement Nice, Lille, Monaco, Lens et Rennes. Ces derniers, avec 34 points acquis depuis le début de la saison, se situent à l’arrière de l’échappée. À l’exception des années 1960 – lors desquelles les écarts étaient très minces puisque 40 à 50 points suffisaient pour être champion –, un tel groupe de poursuivants ne s’est formé qu’à quelques reprises seulement.
Une saison ressemble particulièrement à l‘exercice actuel : 2002-2003. Cette année-là, Monaco (2e), Marseille (3e), Bordeaux (4e), Sochaux (5e) et Auxerre (6e) se tenaient en trois points à l’issue du championnat. Guingamp, septième du classement avec 62 points, n’en comptait que deux de retard sur les Bourguignons.
Le champion lyonnais (68 points) n’avait pour sa part qu’une unité d’avance sur son dauphin monégasque. Au bout de 22 journées, les écarts étaient tout aussi serrés puisque Auxerre, leader à ce moment, et Guingamp, septième déjà, détenaient 39 et 34 points.
« Il n’y a pas de favori »
Le spectacle proposé par la Ligue 1 cette saison est d’une facture similaire. L’ordre établi pourrait être bouleversé d’ici les prochaines semaines, puisque les dynamiques de chaque équipe sont bien différentes. La plus impressionnante est peut-être celle de Rennes : forts de six succès de rang en championnat, les Bretons réalisent une formidable remontée au classement depuis l’arrivée de Julien Stéphan. Les chiffres claquent. Avec Bruno Génésio, les partenaires de Steve Mandanda avaient pris 12 points en 12 matchs de championnat (1 point par match), contre 22 points en 10 rencontres avec Stephan (2,2 points par match)
Depuis le 20 décembre, seul Paris avec 16 points sur 18 tient à peu près le rythme effréné des Rennais. « Par rapport au classement, il n’y a pas de favori, a déclaré l’entraîneur des Rouge et Noir dimanche après la victoire contre Clermont (3-1). Nous voulons continuer d’avancer avec cette excellente dynamique. » Le fils de Guy Stéphan a aussi évoqué un concurrent direct : « Nous voyons que tous les matchs sont difficiles, Toulouse a ainsi joué et gagné à Monaco. »
L’ASM éprouve bien des difficultés. Défaite par les Violets (2-1), elle ne compte qu’une seule victoire en Ligue 1 en 2024. « On peut analyser, parler de tactique, mais on n’est simplement pas assez compétitif, a asséné Adi Hütter, le coach monégasque, en conférence de presse. Prendre un point sur douze à domicile, ce n’est pas bon. On était dans une bonne situation avant le match. On a raté une grosse chance de passer deuxième. C’est très frustrant. »
Un scénario dont le club de la principauté a déjà fait les frais il y a quelques années. En 2021-2022, les Monégasques avaient laissé filer la place de dauphin lors de l’ultime journée du championnat, au profit de Marseille. Une saison lors de laquelle la bataille pour la seconde place avait été âpre. L’OM, avec 71 points, l’avait obtenue, devant Monaco (69 points), Rennes (66 points) et Nice (66 points).
« On ne joue plus le maintien ! »
Cette année, Brest, peu coutumier de la lutte pour l’Europe, impressionne dans le jeu et les résultats. Deuxième de Ligue 1 après la victoire face à l’OM dimanche (1-0), l’entraîneur breton, Éric Roy, a tempéré : « On ne joue plus le maintien ! On avait dit que c’était 38 points pour nous. On en a 40, on a rempli le premier objectif. J’aime bien faire les choses petit à petit. (…) C’est tellement d’émotion, il y a tellement de satisfaction, de fierté. On est touché par ce que l’on vit actuellement. »
Le Stade Brestois devance l’OGC Nice au classement depuis ce week-end. Les Aiglons, qui forment la meilleure défense de l’Hexagone avec 15 buts encaissés, viennent de subir deux revers, contre Lyon (1-0) et Monaco (3-2). Ils ne comptent désormais qu’un point d’avance sur Lille, quatrième et large vainqueur du Havre ce dimanche (3-0).
Dans l’ombre se cache une autre équipe, le RC Lens. Les Artois, sixièmes du classement, ont démarré plus difficilement le championnat que l’an passé. La formation de Franck Haise avait attendu le 24 septembre pour remporter son premier match de la saison. Les Lensois vont mieux désormais, mais surtout, ils vont en grande partie décider de l’avenir de la saison et potentiellement de l’identité du dauphin : lors de leurs cinq prochains matchs de L1, ils affronteront successivement Monaco, Lyon, Brest, Nice et Lille. L’occasion de démanteler le groupe de poursuivants du PSG, ou, plus que jamais, de resserrer les écarts.
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