Dans un entretien à « l’Humanité », le chef de l’Etat estime que Mayotte court le « risque d’un effondrement des services publics »
Emmanuel Macron et Gérald Darmanin, à Tourcoing le 2 février 2022.
révision de la constitution – Dans un entretien à « l’Humanité », le chef de l’Etat estime que Mayotte court le « risque d’un effondrement des services publics »
Emmanuel Macron s’invite à son tour dans le débat sur Mayotte après les annonces de Gérald Darmanin du 11 février dernier. Le chef de l’Etat défend la proposition controversée de réviser la Constitution pour supprimer le droit du sol sur l’île car il faut y « casser le phénomène migratoire ».
«Ã‚ Il est légitime de poser cette question car les Mahorais souffrent. Ils ont d’ailleurs accueilli très positivement cette proposition, quelles que soient leurs sensibilités politiques. Nous devons casser le phénomène migratoire àMayotte, au risque d’un effondrement des services publics sur l’île », plaide-t-il dans un entretien àl’Humanité publié dimanche soir.
« La première maternité de France »
Mayotte est un département français au cœur de l’archipel très pauvre des Comores. « Des familles y circulent et arrivent en France, via Mayotte, où elles ont accès à des prestations complètement décorrélées de la réalité socio-économique de l’archipel », juge le chef de l’Etat. C’est « la première maternité de France, avec des femmes qui viennent y accoucher pour faire des petits Français. Objectivement, il faut pouvoir répondre à cette situation », affirme-t-il.
«Ã‚ A cela s’ajoute un nouveau phénomène, ces derniers mois, compte tenu des difficultés sécuritaires dans la région des Grands Lacs : une arrivée massive de personnes en provenance de Tanzanie et d’autres pays », explique Emmanuel Macron. Pour « casser ce phénomène migratoire », il veut aussi « restreindre l’accès aux droits sociaux pour les personnes en situation irrégulière ».
Une suppression seulement pour Mayotte
Mais le président assure que « restreindre le droit du sol pour Mayotte ne signifie pas le faire pour le reste du pays », comme le réclament la droite et l’extrême droite. « Je reste très profondément attaché à ce droit pour la France », assure-t-il.
Cette proposition de révision de la Constitution « n’est pas une attaque à la République indivisible car la Constitution la reconnaît aussi comme plurielle et décentralisée ». Selon lui, « nous pouvons adapter la Loi fondamentale aux territoires ultramarins : nous l’avons fait pour la Polynésie française, pour la Nouvelle-Calédonie ».
PolitiqueMayotte : La suppression du droit du sol ravive le clivage gauche-droiteSociétéImmigration : Gérald Darmanin annonce « la fin du droit du sol » à Mayotte
News Related-
Foot: Cristiano Ronaldo la joue fair-play en Ligue des champions asiatique
-
A Panmunjom, des soldats nord-coréens munis d'un pistolet après l'annulation de l'accord militaire intercoréen
-
Assurance chômage: les partenaires sociaux ont six mois pour renégocier, notamment sur les seniors
-
«Je ne regardais les réseaux sociaux que 15 minutes par jour»: la méthode d’Ulysse, major à HEC
-
Décarbonation, souveraineté, compétitivité... Macron attendu aux assises de l'économie de la mer à Nantes
-
Sam Bennett, un sprinteur à relancer pour Decathlon-AG2R La Mondiale
-
Burkina Faso: une attaque terroriste d'ampleur vise la ville de Djibo, dans le Sahel
-
VIDÉO. Fair-play, Cristiano Ronaldo obtient un penalty avec Al-Nassr et le fait annuler
-
EXCLU EUROPE 1 - Vieillir à domicile, un luxe de plus en plus coûteux
-
Guerre en Ukraine : quel est le rapport de force avant l’hiver ?
-
Pollution : Pourquoi la qualité de l’air n’est-elle jamais « bonne » en Bretagne ?
-
Ligue des champions. Le PSG qualifié pour les huitièmes de finale de C1 si…
-
Les trois meilleurs sacs banane en 2023
-
Assurance chômage : comment l’État met la pression sur les partenaires sociaux