La ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, le 14 février 2024 à l’Elysée.
Sur les traces de son prédécesseur. Comme Gabriel Attal avant elle, la nouvelle ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet envisage «des classes spécifiques» pour prendre en charge certains élèves radicalisés. «Nous nous interrogeons et nous souhaitons mettre en place un suivi encore plus fin qui pourra peut-être aller jusqu’à une prise en charge de l’élève dans des classes spécifiques et c’est cela que nous sommes en train de construire», explique-t-elle sur le plateau de Télématin ce lundi 26 février. Elle précise néanmoins que le «périmètre» de ces classes reste en discussion.
Le suivi des élèves radicalisés est une question qui agite particulièrement la Rue de Grenelle depuis l’attentat qui a coûté la vie au professeur Dominique Bernard à Arras, le 13 octobre, et avant lui Samuel Paty le 16 octobre 2020. Le 19 octobre, alors ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal annonçait «travailler à des mesures» qui permettent de «sortir» les élèves radicalisés des établissements scolaires. «On doit penser à des structures spécialisées qui peuvent les accueillir», disait-il sans plus de précision.
«Un millier de mineurs suivis»
«J‘ai déjà vu au ministère de la Justice de jeunes radicalisés qui parfois donnent d’excellents résultats de déradicalisation, c’est un peu cela que nous voulons mettre en place», explique Nicole Belloubet, ex-garde des Sceaux, après avoir détaillé les différents niveaux de suivi des élèves radicalisés. La ministre n’a pas précisé si ces classes seraient en dehors des établissements scolaires ou non.
A l’automne 2023, Gérald Darmanin avait recensé sur BFM TV «plus de 1 000 mineurs avec des fiches actives pour islamisme». «Il y a autour d’un millier de mineurs qui sont suivis» mais certains le sont car un membre de leur famille est particulièrement surveillé, avait de son côté précisé en octobre Gabriel Attal une semaine après l’assassinat de Dominique Bernard. Nicole Belloubet évoque également les élèves qui ont «déjà commis des actes en ne respectant pas les valeurs de la République». Et de rappeler les sanctions possibles contre ces jeunes : «Les proviseurs, les principaux ont des moyens pour empêcher l’entrée dans les établissements par exemple. Nous suivons vraiment avec très grande attention leur comportement en classe. S’il y a des difficultés, nous pouvons aller jusqu’à un certain nombre de procédures disciplinaires.»
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