37.000 points lumineux dans les communes wallonnes sont superflus

En Wallonie, quelque 37.000 des 600.000 points lumineux que comptent les communes peuvent être qualifiés de superflus, selon une analyse de l’administration rendue publique vendredi par la ministre régionale de l’Environnement, Céline Tellier.

“Sur les 600.000 points lumineux que comptent les communes wallonnes, le Service public de Wallonie (SPW) en a répertorié 37.000 – soit 6% d’entre eux – dont l’emplacement indique qu’il serait plus avantageux de les supprimer que de les remplacer par un nouvel équipement LED. En raison de leur situation rurale éloignée de tout bâtiment, leur suppression n’a en effet a priori pas d’impact, notamment sur la sécurité”, précise la ministre.

Plus de la moitié de ces éclairages “superflus” se trouvent dans le Hainaut.

Les éclairages des voiries communales sont souvent hérités de décennies durant lesquelles l’efficacité énergétique ne constituait pas une priorité. Les nuisances lumineuses de ces points lumineux ne sont pourtant pas anodines et peuvent même générer des dommages importants sur la biodiversité nocturne, ajoute Céline Tellier.

Afin de préserver cette biodiversité, la ministre a chargé le bureau d’étude ‘Biotope-Environnement’ de sensibiliser toutes les communes wallonnes aux impacts de l’éclairage nocturne sur la faune sauvage.

Par ailleurs, dans le cadre d’un appel à candidatures lancé à destination des communes wallonnes désireuses de mettre en place un plan de réduction de la pollution lumineuse, dix d’entre elles – Andenne, Court-Saint-Etienne, Dour, Ellezelles, Enghien, Mons, Philippeville, Rochefort, Saint-Ghislain et Yvoir – ont été sélectionnées pour mettre en place des ‘trames noires’, ces réseaux de corridors écologiques où l’obscurité est préservée pour faciliter la circulation des espèces nocturnes.