Sondage européennes - Hayer sous pression de Glucksmann, Bardella toujours plus haut
Les sondages se suivent et ressemblent pour Jordan Bardella. Selon une récente étude d’OpinionWay pour CNews, Europe 1 et le JDD, la liste qu’il mène est toujours en tête des intentions de vote pour les élections européennes, avec une nette avance. Cette cinquième vague du Baromètre montre que la liste du Rassemblement national a gagné deux points, atteignant 31 % des intentions de vote, comparé à une précédente enquête réalisée le 3 mai.
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La liste de la majorité présidentielle, menée par Valérie Hayer, occupe la deuxième position mais reste significativement derrière celle du RN avec 16 % des intentions de vote, marquant un recul de 1 % par rapport au sondage précédent et de 2 % par rapport à celui d’avant. Pendant ce temps, bien que la liste conduite par Raphaël Glucksmann n’ait pas progressé, l’écart se réduit entre Renaissance et le Parti socialiste. Il n’est plus que de deux points entre les listes de Valérie Hayer et de Raphaël Glucksmann, co-président de Place Publique. Cette tendance à la baisse pourrait être perçue comme un signal d’alarme pour la majorité, en dépit de l’implication récente de Gabriel Attal et d’Emmanuel Macron dans la campagne.
Derrière les trois listes principales, les autres partis politiques se tiennent dans un mouchoir de poche. Marion Maréchal et sa liste, après avoir enregistré une belle progression dans notre dernière enquête, sont maintenant à 7 % des intentions de vote, au même niveau que François-Xavier Bellamy des Républicains. Cette stabilisation intervient dans un contexte où Marion Maréchal a été largement médiatisée, notamment pour ses critiques virulentes concernant la naissance de jumeaux par GPA du couturier français Simon Porte Jacquemus et de son mari. Ses commentaires ont suscité une large réaction, plaçant la tête de liste au cœur d’un débat politique intense, relançant les discussions sur la GPA avec des interventions notables de plusieurs ministres, dont la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot.
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Comme lors de notre précédente analyse, les listes de Les Républicains, La France insoumise et Europe Écologie – Les Verts se trouvent à égalité avec chacune 7 % des intentions de vote. Réalisé le 6 mai, ce sondage n’intègre pas les derniers faits marquants de la campagne.
À savoir le coup d’éclat de François-Xavier Bellamy lors de son intervention à Sciences Po, qui marque un changement majeur dans sa campagne pour les élections européennes. De même que les outrances récentes de Rima Hassan, activiste franco-propalestinienne et candidate sur la liste de La France insoumise : fake news contre la socialiste Carole Delga, « Israël pire que la Russie » ou encore ses propos contre la France.
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La liste du Parti communiste stagne à 3 % des intentions de vote, malgré les efforts intensifs de son chef de file, Léon Deffontaines, pour reconquérir les électeurs des classes laborieuse. Les autres listes minoritaires peinent également, ne dépassant pas 1 % des intentions de vote.
Le sondage révèle des écarts notables dans les préférences de vote selon le sexe pour plusieurs listes. Par exemple, La France insoumise bénéficie d’un soutien plus marqué chez les femmes (8 %) que chez les hommes (6 %), ce qui pourrait indiquer une affinité plus prononcée des électrices pour les valeurs ou les propositions de ce parti. En revanche, la coalition La République en Marche, MoDem, Horizons et UDI montre une popularité constante entre les hommes et les femmes, chacun affichant 16 % d’intentions de vote.
Les jeunes électeurs, âgés de 18 à 24 ans, montrent une préférence pour La France insoumise (22 %) et Europe Écologie – Les Verts (12 %), soulignant un attrait pour les partis qui mettent l’accent sur des enjeux tels que l’environnement et la justice sociale. Jordan Bardella, cependant, parvient à capturer une part importante de cette tranche d’âge avec 26 % des intentions de vote. Les électeurs plus âgés, ceux âgés de 50 à 64 ans et de 65 ans et plus, préfèrent majoritairement Le Rassemblement national, avec respectivement 26 % et 27 % des intentions de vote. Ces résultats pourraient refléter des priorités différentes telles que la sécurité, l’identité nationale, ou des politiques économiques qui résonnent davantage avec ces groupes d’âge.
Hayer peine à convaincre les électeurs de Macron
Les électeurs appartenant aux catégories socio-professionnelles supérieures (CSP+) manifestent un soutien renforcé à des partis comme le Parti socialiste (17 % parmi les CSP+ contre 14 % globalement) et Europe Écologie – Les Verts (11 % parmi les CSP+ contre 7 % globalement). En revanche, Le Rassemblement national trouve une audience plus large parmi les catégories socio-professionnelles moins élevées (CSP-) et les personnes inactives. Ces distinctions suggèrent que les partis écologiques et socialistes ont tendance à attirer des électeurs aux revenus et niveaux d’éducation supérieurs, qui peuvent être particulièrement sensibles aux problématiques environnementales et sociales.
Ces élections européennes sont perçues comme un prélude à l’élection présidentielle de 2027, jouant un rôle crucial comme baromètre pour les candidats envisageant une course à l’Élysée dans trois ans, en particulier pour la majorité présidentielle et le RN. Selon le sondage d’OpinionWay, seulement 53 % des électeurs qui ont choisi Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle de 2022 envisagent de voter pour la liste menée par Valérie Hayer. Les autres électeurs de Macron semblent se disperser entre le Parti socialiste (15 %), le Rassemblement national (7 %), et Les Républicains (6 %).