Lors de la soirée des César, vendredi 23 février, le film de Justine Triet «Anatomie d’une chute» fait figure de grand favori avec 11 nominations. LP/Arnaud Journois PHOTO LE PARISIEN / ARNAUD JOURNOIS
Les trois prochaines semaines, Justine Triet sera la réalisatrice la plus scrutée du monde. D’abord lors de la soirée des César, vendredi 23 février, où son film « Anatomie d’une chute » fait figure de grand favori avec 11 nominations. Puis dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11 mars, où la Française de 45 ans est nommée à 5 reprises à la 96e cérémonie des Oscars, le saint des saints d’Hollywood, dans les catégories reines (meilleur film, meilleure réalisatrice, meilleur scénario et meilleure actrice pour l’Allemande Sandra Hüller).
« C’est fou d’être àcôté de (Martin) Scorsese et (Christopher) Nolan… Pas du tout intimidant ! » reconnaît la cinéaste à Pierre Lescure, dans un long entretien diffusé ce dimanche 18 février, à 23h20, dans le magazine de France 2 consacré au cinéma « Beau Geste ». Donnée gagnante pour la statuette du meilleur scénario, coécrit avec son compagnon Arthur Harari, Justine Triet dit anticiper rentrer bredouille. Au cas où.
« Je m’y prépare… Il y a tellement d’artistes que j’admire qui n’ont jamais rien eu dans ces endroits-là. Il faut arriver àgarder les pieds sur terre », explique la cinéaste, qui vit « une année folle » et un rêve américain depuis sa Palme d’or en mai dernier. Elle assure que sa nature lui souffle de « garder les pieds sur terre », tout en étant consciente qu’elle doit « profiter », car elle est en train de vivre « un truc que je ne vivrai plus jamais ».
« Ce qui me fait peur c’est l’après »
« Je rencontre des gens qui sont pour moi des énormes stars avec qui je parle de cinéma. Jodie Foster, par exemple, avec qui j’ai eu un échange vachement fort. Je me suis transformée en psy quand je lui ai demandé comment elle s’était retrouvée sur des plateaux aussi jeune », confie Triet qui avoue faire beaucoup de selfies lors des soirées hollywoodiennes. « Je ne les partage pas toujours car j’ai un peu honte… ». Justine Triet a perfectionné son anglais pour la longue campagne pour les Oscars.
« Ça approche un peu de la politique, ce n’est pas pour rien qu’on dit ça. L’idée de storytelling, au cÅ“ur des films, est aussi dans cette campagne. (…) Ça dépasse ce qu’on connaît en France », ajoute celle qui compte bien mettre de nouvelles statuettes sur son piano. « Il y en a aussi beaucoup dans la salle bain, mélangé avec le maquillage. Et j’ai une fille qui est assez jeune, qui a 4 ans. Et qui joue qui avec la Palme d’or, qui traîne parmi ses jeux. »
Emplie de superstition, la réalisatrice française révèle ne plus se couper les cheveux depuis le dernier Festival de Cannes. « J’ai décidé d’attendre la fin de la promo pour ne pas que cela me porte malheur. Capillairement, ça a ses limites », plaisante-t-elle, assise face au journaliste au cœur de l’Église Saint-Eustache. « Ce qui me fait peur c’est l’après. C’est d’arriver à refaire un film, sans trop de stress. Ça rajoute une pression. J’ai des petites idées. Deux idées. Un film très cher et un film pas du tout cher. On verra », fait-elle savoir.
En attendant les récompenses, « Anatomie d’une chute » continue de faire le tour du monde. Cette autopsie d’un couple est perçue différemment selon les pays. « Aux États-Unis, la majorité des gens pensent qu’elle est coupable. En France, c’est l’inverse, la majorité pense qu’elle est innocente. En Espagne, j’ai eu quelques réflexions comme quoi l’héroïne n’était pas très sympathique », sourit la cinéaste dans cette interview à la réalisation soignée, la signature du magazine « Beau Geste ».
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