Royaume-Uni: une petite croissance en février alimente l'espoir d'une sortie de récession

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Une petite embellie. Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a progressé de 0,1% sur un mois en février, renforçant l’espoir que le pays est sorti de la récession où il était tombé au deuxième semestre de l’an dernier.

L’économie britannique avait repris de l’élan en janvier avec une croissance de 0,3% sur un mois – un chiffre révisé vendredi légèrement à la hausse par l’Office national des statistiques (ONS) dans son bulletin mensuel sur la croissance.

Deux trimestres de contraction économique d’affilée sont généralement considérés par les économistes comme la définition d’une récession dite “technique”. Il faudra donc attendre les chiffres trimestriels de mars pour savoir si le Royaume-Uni est sorti de la récession en début d’année. Son PIB avait reculé de 0,3% au quatrième trimestre 2023, après avoir baissé de 0,1% au troisième.

Une croissance portée par l’industrie automobile

“L’économie a légèrement progressé en février avec une croissance généralisée dans l’ensemble du secteur manufacturier, en particulier dans le secteur automobile”, a expliqué sur X (ex Twitter) Liz McKeown, directrice des statistiques économiques de l’ONS.

Les services, les transports publics et les télécommunications ont aussi porté la croissance, mais le secteur de la construction a été entravé par une météo pluvieuse, note l’ONS.

“Malgré un ralentissement de la dynamique en février, la reprise en cours de l’économie est la dernière preuve que la légère récession technique est déjà derrière nous”, a commenté Yael Selfin, économiste chez KPMG UK.

La croissance, en ligne avec les attentes des économistes, est notamment dopée selon elle par une baisse des cotisations sociales par le gouvernement en janvier, l’augmentation du pouvoir d’achat dans le pays grâce à la baisse de l’inflation ou encore la réduction des coûts pour les entreprises.

L’inflation ralentit

L’inflation britannique, qui atteignait 3,4% sur un an en février, a nettement ralenti depuis son pic à plus de 11% fin 2022, mais elle reste la plus élevée du G7.

Mais entre des dépenses de consommations qui “restent fragiles”, tout comme le marché immobilier, et les incertitudes liées aux élections législatives attendues cette année mais dont la date n’a pas encore été fixée, “le potentiel de croissance du Royaume-Uni a des limites cette année”, ajoute Mme Selfin.

“Ces chiffres sont un signe bienvenu que l’économie franchit un cap, et nous pouvons bâtir sur ces progrès”, a fait valoir dans un communiqué le ministre des Finances Jeremy Hunt, dont le parti conservateur est à la traîne dans les sondages.