Sciences Po : Contrairement à la région Ile-de-France, l’Etat « ne coupera pas » sa subvention à l’école
« Il ne sera jamais question qu’une sanction liée à des propos antisémites soit levée », a par ailleurs précisé Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur
Une manifestation propalestinienne a eu lieu en fin de semaine dernière devant l’établissement.
mobilisation pRO-PALESTINE – « Il ne sera jamais question qu’une sanction liée à des propos antisémites soit levée », a par ailleurs précisé Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur
Les réactions se poursuivent après le blocage de l’école par des étudiants et militants pro-palestiniens en fin de semaine dernière. Et du côté de l’Etat, on a décidé de ne pas couper les financements versés à Sciences Po Paris. « On a un contrat d’objectifs et de moyens de performance en cours de discussion, on a un levier pour discuter », mais « l’Etat ne coupera pas la subvention à Sciences Po », a dit la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau sur France 2, évaluant le financement à 75 millions d’euros.
Valérie Pécresse, présidente LR de la région Ile-de-France, avait décidé lundi soir la « suspension » des financements de la région (soit un million d’euros) à cet établissement. L’administrateur provisoire de Sciences Po, Jean Bassères, dit « regretter » cette annonce dans un entretien au Monde publié mardi. « La région Ile-de-France est un partenaire essentiel de Sciences Po, et je souhaite maintenir un dialogue sur la position exprimée par Mme Pécresse », ajoute-t-il.
« Aucun propos antisémite » et « aucune violence »
Interrogée sur la suspension de procédures disciplinaires annoncées vendredi par la direction à l’encontre d’étudiants mobilisés dans ces actions, la ministre de l’Enseignement supérieur a répété qu’elle ne concernait qu’une seule sanction, « liée à l’envahissement de l’escalier menant (aux bureaux de) la direction ».
Il n’y a eu alors « aucun propos antisémite » et « aucune violence » n’a été commise, a-t-elle ajouté. « Il ne sera jamais question qu’une sanction liée à des propos antisémites soit levée », a précisé Sylvie Retailleau. Et « il n’y aura aucune suspension de collaboration avec des universités en Israël », a-t-elle encore dit, évoquant une des demandes des militants.
Jean Bassères indique également au Monde qu’il « n’envisage pas de renoncer » aux partenariats académiques de Sciences Po avec les universités israéliennes, et se dit « prêt à expliquer (s) a position ». « Je constate que quand j’échange avec nos universitaires, ils disent à quel point ces partenariats sont importants et qu’il serait dommageable de les arrêter », poursuit-il.
La « voie étroite » du « compromis »
Revenant par ailleurs sur l’accord annoncé vendredi par la direction de Sciences Po avec les étudiants mobilisés pour la cause palestinienne, Jean Bassères dit avoir choisi la « voie étroite » du « compromis ».
Interrogé sur l’ingérence du gouvernement dans la vie de Sciences Po, l’administrateur provisoire assure n’avoir « senti aucune ingérence des pouvoirs publics à (s) on égard ou à l’égard de l’institution ». « J’ai des relations régulières et confiantes avec la ministre de l’enseignement supérieur », dit-il.
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