Un graffiti représentant un combattant houthi arrêtant un navire israélien au large des côtes du Yémen, peint sur un mur de l’ambassade saoudienne à Sanaa, au Yémen, et photographié le 15 février. REUTERS/Khaled Abdullah
Après les missions Agénor et Atalante, voici venu « Aspides », « bouclier protecteur » en grec ancien. Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne réunis à Bruxelles ont officiellement lancé ce lundi une mission de protection du trafic maritime en mer Rouge, perturbé par des attaques des rebelles houthis. De nombreux transporteurs commerciaux ont détourné leurs navires à la suite de ces attaques.
«Ã‚ L’Europe garantira la liberté de navigation dans la mer Rouge, en collaboration avec ses partenaires internationaux. Au-delàde la réponse àla crise, c’est une étape vers une présence européenne plus forte en mer pour protéger nos intérêts européens », s’est félicitée sur X (ex-Twitter) la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Plusieurs pays ont fait part de leur intention de participer à ce bouclier, dont la Belgique, l’Allemagne – si elle a le feu vert de son Parlement -, la France, et l’Italie qui en assurera le commandement opérationnel, sous l’égide de la Grèce. L’Espagne n’y participera pas.
La mission est prévue pour durer un an, éventuellement renouvelable.
Faire feu pour défendre les navires marchands ou se défendre
Il faudra « quelques semaines », selon un diplomate européen, pour que la force soit opérationnelle. La frégate allemande « Hessen » est partie le 8 février en direction de la mer Rouge, avec un équipage de quelque 240 personnes. Elle sera en état d’alerte permanent et pourra répondre à d’éventuelles attaques avec des missiles, drones et « bateaux kamikazes » télécommandés. La Belgique a, elle, annoncé son intention d’envoyer sa frégate « Marie-Louise ». La France s’est dite prête à mettre l’une de ses frégates déjà présente en mer Rouge à disposition de la mission Aspides.
Les Vingt-Sept se sont mis d’accord dès janvier sur le principe d’une mission de surveillance et patrouille maritime en mer Rouge, à condition toutefois que son mandat soit purement défensif. Elle pourra faire feu pour défendre les navires marchands ou se défendre elle-même, mais ne pourra pas viser des objectifs à terre contre des positions des rebelles, selon des diplomates. Cette position diffère de celle des États-Unis et de la Grande-Bretagne qui, eux, ont ciblé des positions terrestres de la milice soutenue par l’Iran.
Ce lundi, les Houthis ont dit avoir frappé un navire britannique dans le golfe d’Aden, le Rubymar, « avec des missiles navals », selon un communiqué du porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree. La société de sécurité maritime Ambrey a signalé l’attaque d’un « vraquier battant pavillon bélizien, immatriculé au Royaume-Uni et exploité par le Liban » dans le détroit de Bab al-Mandeb, qui relie la mer Rouge au golfe d’Aden. Le navire se dirigeait vers le nord depuis les Émirats arabes unis et avait pour destination finale la ville bulgare de Varna.
L’agence de sécurité maritime UKMTO, dirigée par la marine britannique, a indiqué qu’un navire se trouvant à 65 km du port yéménite de Mokha avait signalé « une explosion à proximité qui a causé des dommages ». Elle a précisé plus tard que l’équipage avait évacué, sain et sauf.
Les Houthis ont également dit avoir abattu un avion américain MQ-9, affirmation à laquelle Washington n’a pas encore répondu.
Par ailleurs, selon Ambrey et UKMTO, un vraquier américain battant pavillon grec aurait subi une « attaque de missiles » avant qu’un autre projectile ne touche l’eau à 10-15 mètres du navire. Aucun blessé n’est à signaler, et le navire poursuit sa route vers Aden. Cette attaque n’a jusque-là pas été revendiquée.
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