L’ONU, les Etats-Unis et des ONG travaillant sur place dénoncent les interceptions et alertent sur l’urgence de la situation
La guerre qui a éclaté au Darfour en avril dernier a causé le déplacement de quelque 8 millions de personnes.
CRISE – L’ONU, les Etats-Unis et des ONG travaillant sur place dénoncent les interceptions et alertent sur l’urgence de la situation
Les Etats-Unis, l’ONU et des membres de plusieurs ONG ont affirmé que l’aide humanitaire internationale envoyée au Darfour ne pouvait parvenir à la population à cause de blocages pratiqués par les autorités soudanaises loyales à l’armée. La situation est d’autant plus grave que les marchandises interceptées sont destinées à des habitants au bord de la famine dans une région en guerre depuis le 15 avril dernier.
Des milliers de morts
Au Darfour, un quart des 48 millions de Soudanais sont victimes d’une catastrophe humanitaire. Les combats entre le général Abdel Fattah Al-Burhane, chef de l’armée, et le général Mohamed Hamdane Daglo, son ancien adjoint à la tête des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), ont déjà tué plusieurs milliers de personnes. L’ONU estime par ailleurs à 8 millions le nombre d’habitants déplacés.
Une grande partie de l’aide humanitaire arrive dans le pays via Port Soudan (Soudan), sur la mer Rouge. Les vivres envoyés par l’ONU transitent quant à eux par le Tchad, pays frontalier. Dans cette dernière zone, « les autorités limitent les opérations », a déploré Eddie Rowe, le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) au Soudan. Les Etats-Unis ont tenu à exprimer leur « grande inquiétude ».
Le gouvernement conteste
Les Etats-Unis ont dénoncé la « récente décision [de l’armée] d’interdire le passage par la frontière tchadienne de l’aide humanitaire et les informations selon lesquelles [l’armée] empêche l’aide de parvenir aux populations dans les zones contrôlées par les FSR ». Une affirmation fermement niée par le ministère soudanais des Affaires étrangères.
Ce dernier a expliqué que la frontière entre le Tchad et le Soudan constituait « le principal point d’entrée pour les armes et les équipements » utilisés pour les violences contre la population civile. Un membre d’une ONG travaillant sur place et souhaitant rester anonyme a de son côté assuré que « Les enfants et les bébés meurent déjà de faim et de malnutrition, il y aura un impact humanitaire immense […] et potentiellement des taux de mortalité à grande échelle ».
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