Les électeurs finlandais devront choisir ce dimanche 11 février entre le conservateur Alexander Stubb et l’écologiste Pekka Haavisto.
Le second tour de la présidentielle finlandaise, ce dimanche 11 février, voit s’affronter deux poids lourds de la politique nationale. S’il a des pouvoirs limités, le président a vu son rôle diplomatique gagner en importance sur la scène internationale depuis le regain de tensions avec la Russie voisine.
D’un côté, le virevoltant Alexander Stubb. L’ancien Premier ministre conservateur, 55 ans, est arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle avec 27,2% des voix. De l’autre, le plus posé Pekka Haavisto. Membre du parti des Verts, il se présente à 65 ans en indépendant et a recueilli 25,8% au premier tour de la présidentielle. L’entre-deux-tours a été marqué par une grande courtoisie et des débats télévisés très consensuels, rapporte notre correspondante régionale, Carlotta Morteo. D’autant que les deux candidats sont d’accord sur l’essentiel : le danger représenté par la Russie, l’intérêt suprême pour la Finlande de s’engager pleinement dans l’Otan et aux côtés des pays menacés.
Déjà considérablement détériorées depuis l’offensive russe en Ukraine, les relations avec la Russie se sont davantage dégradées avec l’adhésion de la Finlande à l’Otan. Fin août, Helsinki a constaté un afflux de migrants à sa frontière orientale, accusant Moscou d’orchestrer une crise migratoire à ses portes. Le pays a fermé sa frontière avec son voisin en novembre, une mesure soutenue par l’ensemble des candidats à la présidentielle.
Une même vision
Alexander Stubb et Pekka Haavisto, tous deux anciens ministres des Affaires étrangères, partagent la même vision sur la position à adopter vis-à-vis de la Russie. Le premier a ainsi jugé légitime d’utiliser les 300 milliards dollars d’actifs russes à l’étranger, lors d’un débat organisé par le quotidien Helsingin Sanomat mardi. « Les sanctions contre la Russie doivent être renforcées », a abondé de son côté son adversaire au second tour de la présidentielle. « L’Union européenne doit continuer à réduire l’économie de guerre russe et, bien sûr, lorsque la paix sera revenue, la Russie » devra être redevable financièrement pour « tout ce qui a été détruit » en puisant dans les revenus pétrogaziers de Moscou, a-t-il ajouté. Leur opinion diverge seulement sur une question, sensible : le stockage d’armes nucléaires sur le territoire finlandais. Alexander Stubb l’envisage. Son rival souhaiterait l’éviter.
À lire aussiEuropéen de la semaine – Présidentielle en Finlande: deux candidats et une même ligne face à la Russie
Les Finlandais ont été très marqués par les douze ans de mandat du président sortant, Sauli Niinistö qui a parfaitement incarné son rôle de chef des armées. Apprécié pour son calme et son humilité, connu pour la vivacité de ses analyses et sa franchise, il est sans doute le leader qui a le plus régulièrement parlé à Vladimir Poutine au téléphone ces dernières années, mais qui n’a pas hésité, au lendemain de l’invasion de l’Ukraine, à couper les ponts avec le grand voisin, et à demander sans trembler l’adhésion de la Finlande à l’Otan.
Le contexte international a en tout cas poussé les électeurs à s’intéresser au scrutin. Soixante-quinze pour cent d’entre eux se sont rendus aux urnes au premier tour, plus que lors des précédentes élections. Mais compte tenu de l’absence de différences significatives en matière de politique étrangère entre les deux candidats, les électeurs prendront probablement leur décision en fonction de leurs préférences politiques. Le conservateur Alexander Stubbsans, partisan d’une réduction de la dette et des aides au développement, devrait ainsi bénéficier du report des voix des électeurs du centre et de l’extrême droite. Haavisto Pekka espère quant à lui récupérer les électeurs de gauche et surtout convaincre les indécis. Un sondage réalisé par le quotidien Helsingin Sanomat, publié lundi 5 février, crédite Stubb de 54% des intentions de votes contre 46% pour Haavisto.
(Et avec AFP)
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