Guerre en Ukraine : l’Europe s’inquiète des revers de Kiev

Un artilleur ukrainien près d’un lance-roquettes multiples BM-21 Grad, le 4 février. L’artillerie est à deux doigts de la pénurie de munitions.

Après la prise d’Avdiivka, les forces russes ont réussi à percer les défenses ukrainiennes à Verbove, à quelques kilomètres à l’est de Robotyne.

Les mêmes causes (pénurie de munitions et de combattants dans un camp) produisant les mêmes effets (contre-attaque avec soutien terrestre massif de l’autre camp), l’armée russe est résolument à l’offensive sur les fronts est et sud de l’Ukraine.

Alors que les troupes russes poursuivent leur offensive au-delà d’Avdiïvka, elles tentent aussi de progresser dans les secteurs de Kreminna, Bakhmut et Marinka (front est).

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Robotyne menacée par une contre-attaque

Mais c’est sur le front sud que la situation se dégrade au détriment des Ukrainiens. La ville de Robotyne, dans la région de Zaporijia est désormais menacée par une contre-attaque d’ampleur. Cette bourgade avait été reprise aux forces russes en août 2023.

Désormais des rapports font état du retrait des forces ukrainiennes de leurs positions défensives au sud et à l’ouest de Robotyne, en raison de l’intensification des assauts russes contre cette poche. D’une part, des Russes auraient réussi à percer les défenses ukrainiennes à Verbove, quelques kilomètres à l’est de Robotyne. D’autre part, des unités de fusiliers motorisés et des parachutistes ont atteint la périphérie sud du village et y ont pris pied. Les combats se déroulent maintenant dans la partie centrale du village.

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Déprime européenne

Ces reconquêtes vont permettre à Moscou de crier victoire, même si leur importance tactique est réduite.

En revanche, les revers ukrainiens, provoqués par la suspension des aides américaines, intensifient la déprime occidentale très visible, le week-end dernier, lors de la Conférence sur la sécurité à Munich.

Les choses se passent mal, a résumé amèrement Gabrielus Landsbergis, le ministre des Affaires étrangères lituanien. Nous sommes un livre ouvert pour notre adversaire – des lignes rouges claires de non-engagement, des désaccords sur la prolongation de l’aide et un aveuglement optimiste sur l’augmentation des risques, a-t-il averti.

Nous devons nous préparer à une longue période de tensions avec la Russie (qui) sera tentée d’accroître ses provocations politiques et militaires, a admis, en écho, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.