Près de Rennes, un mystérieux panneau publicitaire annonce un projet qui n’aura jamais lieu

Un curieux panneau annonçant un faux projet a été installé puis retiré d’une friche de Saint-Jacques-de-la-Lande.

Un faux panneau publicitaire est resté plusieurs semaines exposé dans une friche de Saint-Jacques-de-la-Lande, en bordure de la rocade rennaise. Il annonçait la construction prochaine d’un centre de santé psychiatrique qui ne verra jamais le jour. Et qui n’a jamais été prévu.

Il s’agit d’un panneau publicitaire, comme il en existe tant d’autres dans les villes en développement. Il se trouvait dans le quartier de la Pilate à Saint-Jacques-de-la-Lande, dans un coin pas très passant. Une zone en friche qui est située près de la rocade et le long de la voie ferrée Rennes Redon.

La vue d’architecte qu’il expose est censée représenter le projet qui doit prochainement sortir de terre dans ce secteur. De projet pourtant, il n’y en a pas. En tout cas pas celui-là. À proximité doivent être construits des logements. De l’autre côté de la voie ferrée, une chaudière bois. Mais pas de centre psychiatrique.

Faux logos, texte décousu

Installé là sans doute fin janvier, ce panneau long de deux mètres et haut de presque autant reposait sur trois poteaux de bois, eux-mêmes insérés dans de robustes supports en fer plantés dans le sol.

À côté de l’image représentant le faux projet, un texte explique qu’il s’agirait d’un « centre » pour les « traitements psychiatriques ». Le reste du texte est largement décousu, semble d’inspiration conspirationniste. Sur le bas, divers logos des institutions réelles ou inventées supposées participer et financer ce projet bidon.

Un signalement mais pas de plainte

Le panneau a depuis été retiré. Par qui ? La Ville explique que l’aménageur Territoires Rennes devait s’en charger. Territoires Rennes explique ne pas savoir qui s’en est occupé.

C’est l’élu d’opposition Rodolphe Llavori qui le premier a signalé ce « panneau inquiétant. J’ai immédiatement adressé un courrier à la mairie pour les alerter sur ce message qui n’est pas sain pour la démocratie. Et puis j’ai eu beaucoup de retours d’habitants inquiets par ailleurs par la mutation du quartier qui pensaient que ce projet était réel. » La Ville de son côté indique avoir signalé l’objet à la Police nationale mais ne pas avoir porté plainte.