Retraites : un député MoDem appelle le gouvernement d'Élisabeth Borne à démissionner

Déposées par le groupe indépendant Liot et le Rassemblement national, les deux motions de censure seront examinées et soumises au vote des députées à partir de lundi après-midi. En faisant usage de l’article 49-3 de la Constitution, la Première ministre, Élisabeth Borne, a engagé la responsabilité de son gouvernement. Les oppositions espèrent le renverser et entraver le projet de loi de la réforme des retraites, décriée par les syndicats et une majorité de Français. Selon Richard Ramos, le sort de l’exécutif est d’ores et déjà scellé. Dans les colonnes du journal Le Progrès, samedi, le député MoDem, parti centriste rallié à la majorité présidentielle sous l’étiquette Renaissance, a conseillé à Élisabeth Borne et ses ministres d’abdiquer.

« Le gouvernement Borne est condamné. La seule question qui compte c’est : qui sera en capacité de remanier avec le peuple français ? », s’est questionné l’élu du Loiret, ouvertement opposé à la réforme des retraites. « La séquence qui suit ne sera positive que s’il y a, demain, un nouveau gouvernement d’écoute nationale. Il faut un gouvernement qui rebatte les cartes, avec des ministres capables d’écouter le peuple français et pas une bande d’arrogants qui expliquent aux Français pourquoi ils sont idiots », a estimé Richard Ramos, en citant « un chef à plumes nommé Olivier Véran ».

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Quatre membres du gouvernement issus du MoDem

Durant l’entretien, Richard Ramos omet d’évoquer explicitement ses intentions de vote concernant les motions de censure. Si, toutefois, le parlementaire venait à déposer un bulletin favorable au renversement du gouvernement, il s’exposerait à des représailles au sein de sa formation politique, le MoDem étant composé de quatre membres du gouvernement : Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, Jean-Noël Barrot, le ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, Geneviève Darrieussecq, la ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, et Sarah El Haïry, la secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel.