Retrait des heures supplémentaires des enseignants: le ministère de l’Éducation nationale rétropédale
Contrairement à ce que les recteurs ont demandé en début de semaine aux chefs d’établissement, le ministère de l’Éducation nationale annonce que les moyens prévus pour les heures supplémentaires seront maintenus jusqu’à la fin de l’année.
La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, dans une école primaire à Paris le 5 avril 2024
Dans le cadre d’économies demandées par le ministère des Finances, les recteurs de certaines académies (Paris, Versailles, Créteil) ont demandé aux chefs d’établissements un “ajustement” des dotations des heures supplémentaires sur la fin de l’année scolaire.
Une manière pour le gouvernement de faire des économies – environ 100 millions d’euros devaient être économisés par ce biais – alors que Bercy demandait à l’Éducation nationale de rendre 683 millions d’euros.
Finalement, le ministère rétropédale. La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a donné ce mercredi après-midi instruction pour que, dès demain, les académies “recouvrent les moyens budgétaires initialement notifiés afin de poursuivre l’attribution d’heures supplémentaires dans les établissements”.
La suppression d’heures supplémentaires avait immédiatement fait réagir les syndicats de personnels de direction et de l’enseignement. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, parlait d’une mesure “inacceptable sur la forme comme sur le fond”. Les syndicats s’inquiétaient de voir supprimer des heures de révision pour les élèves se préparant au bac ou au brevet, ainsi que des projets pédagogiques, ou encore des sorties scolaires.
Sur RMC ce mercredi matin, Sophie Binet évoquait “un mépris complet pour le travail” des enseignants.
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