Le Marché de Borough à Londres, au Royaume-Uni.
Quatre ans après avoir quitté l’Union européenne et son marché unique, le Royaume-Uni s’apprête à réinstaurer à la fin du mois de nouveaux contrôles douaniers pour de nombreuses marchandises en provenance du continent. Mais une étude s’inquiète des conséquences de cette mesure sur l’inflation britannique, encore la plus élevée du G7.
Les conservateurs au pouvoir à Londres sont bien conscients que ces nouvelles taxes douanières, conséquence logique du Brexit, affecteront négativement l’économie britannique puisqu’ils ont reporté à cinq reprises leur entrée en vigueur. Officiellement, il s’agissait de laisser aux entreprises le temps de s’adapter, mais celles-ci n’ont découvert qu’il y a quelques jours la liste des produits agricoles concernés : les œufs, la viande, le poisson, certaines fleurs coupées, racines ou tubercules, etc. Et le montant de la facture : jusqu’à 145 livres par livraison, soit 180 euros.
Le gouvernement avait reconnu en janvier que ces changements pourraient se traduire par des coûts supplémentaires de 330 millions de livres (386 millions d’euros) par an sur les importations depuis l’UE, mais assurait que cela n’aurait pas d’impact significatif sur l’inflation alimentaire.
Dans la presse locale, un représentant de la Chambre de commerce britannique parle de « coup de massue » pour les petites entreprises importatrices, les restaurants, les épiceries, qui n’auront pas d’autre choix à ses yeux que de répercuter le coût sur les consommateurs.
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Le risque d’une nouvelle flambée des prix
D’après les calculs de l’assureur Allianz, ces nouvelles taxes douanières concerneraient 3% de toutes les importations du Royaume-Uni. Des produits qui arriveraient sur les étals 10% plus chers qu’avant le 30 avril, avec le risque d’une nouvelle flambée des prix. Certes, l’inflation Outre-Manche est retombée aujourd’hui autour de 3%, mais les produits alimentaires sont encore 30% plus chers qu’il y a trois ans.
Cependant, cet impact sur l’inflation « sera atténué », car une autre politique du gouvernement britannique suspend en parallèle certains droits « sur des marchandises non couvertes par des accords de libre-échange », ce qui « réduira les coûts d’importation de 7 milliards de livres et par conséquent l’inflation de 0,6 point de pourcentage », remarque Allianz Trade.
Le gouvernement britannique a mis en effet en place, depuis ce 11 avril et pour un peu plus de deux ans, des suspensions de certains droits d’importation sur 126 produits non-fabriqués, ou en quantités insuffisantes, sur le territoire britannique, dans des secteurs comme la chimie, l’automobile ou l’agroalimentaire.
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