France : une collégienne retrouve un parchemin dans un grenier, c’est une lettre d’un auteur mythique

France : une collégienne retrouve un parchemin dans un grenier, c’est une lettre d’un auteur mythique

Fr. Arch Dux Cameracensis ». Lucile Castelain reconnaît instantanément la signature de Fénelon. Agathe, 13 ans, dévoile à sa professeure de latin le parchemin qu’elle a trouvé chez ses arrière-grands-parents à Saint-Pol-sur-Ternoise. La professeure de lettres classiques du collège Sainte-Famille de Béthune n’en croit pas ses yeux. Cette lettre date de 1704. Elle est écrite par le célèbre archevêque de Cambrai, Fénelon, rapportent nos confrères de La Voix du Nord.

Un héritage

Tout commence dans le grenier de la maison des arrière-grands-parents d’Agathe, Julia et Francis. Son arrière-grand-mère est décédée. La famille fait du rangement. Dans le grenier, Agathe tombe sur une vieille valise. Elle l’ouvre et trouve plusieurs lettres et des centaines de timbres.

Agathe questionne son arrière-grand-père sur l’origine de cette valise. Il lui raconte avoir travaillé pour son professeur de physique et de mathématiques lorsqu’il avait 15 ans. Un jour, au lieu de lui donner de l’argent, le professeur propose à Francis une valise de timbres. Collectionneur, le jeune homme accepte. Il commence un tri des timbres et des papiers qu’il ne terminera pas. Des années plus tard, Agathe reprend le travail de son arrière-grand-père. Elle parcourt les timbres et trouve quatre lettres. L’une d’elles est en latin : « Je vais aller la donner à ma professeure », se dit-elle.

« Ça n’arrive qu’une fois dans sa vie »

Quand Lucile Castelain découvre le parchemin, elle est sous le choc. C’est Fénelon. Le cours est chamboulé. Il parlera des codes de la lettre avec celle de Fénelon comme exemple.

Et les élèves ? « Ils sont à fond », explique la latiniste en tournant le regard vers la baie vitrée d’où observent curieusement les camarades d’Agathe. Ensemble, ils ont traduit une partie de la lettre. « Ici est écrit « canononico ». C’est une coquille et les élèves l’ont compris !, s’exclame la professeure. C’est écrit « chanoinoine » au lieu de « chanoine » ».

Lucile a traduit l’ensemble de la lettre accompagnée de collègues historiens, et fait part de leur trouvaille à la revue Historia. C’est une lettre de nomination dans laquelle Fénelon charge Charles de Laval du chanoine de Cambrai. Prochaine étape : l’authentification. Une formalité aux vues des preuves : un cachet et une signature de Fénelon.

Une semaine après, Lucile ne réalise toujours pas : « Ça n’arrive qu’une fois dans sa vie. Fénelon est sur mon bureau ! » Comme quoi, le latin c’est toujours utile.