Julia SImon peut célébrer une course historique pour les Bleues, championnes du monde en relais pour la première fois ce samedi. Reuters
Elles ne pouvaient pas la manquer. Irrésistibles depuis le début de la saison et vainqueurs des deux derniers relais Coupe du monde, les Françaises ont remporté ce samedi le premier titre mondial de leur histoire à Nove Mesto, en République tchèque, ce samedi. Un exploit à l’issue d’une course rocambolesque où elles ont, un temps, cru devoir tirer un trait sur la victoire.
Tout avait parfaitement commencé pour les Bleues avec un excellent départ de Lou Jeanmonnot, positionné avec surprise en première relayeuse. Auteure d’un 5/5 sur le couché et le debout, la championne du monde du relais mixte simple, médaillée de bronze aussi sur le sprint, avait donné près de 16 secondes d’avance à Sophie Chauveau.
Chauveau a craqué, Braisaz-Bouchet a tout rattrapé
C’est là que les choses se sont gâtées. Sûrement rattrapée par l’enjeu, la Française de 24 ans a multiplié les fautes, tant sur le couché que sur le debout pour aller tourner deux fois au total sur l’anneau de pénalité. Résultat, Justine Braisaz-Bouchet avait récupéré le relais en 8e position à plus de 45 secondes de la tête occupée par l’Estonie. « J’ai vécu un calvaire aujourd’hui. J’étais super crispé. C’est ma faute. C’est dur de se dire que j’ai fait une course si mauvaise dans une équipe qui est si bonne », a expliqué Sophie Chauveau sur la chaîne L’Equipe.
Intenable sur les skis, celle qui a déjà trois médailles autour du cou dans ces Championnats du monde, a très rapidement remis les Bleues dans le bon train. Avec 30 secondes récupérées dans le premier tour après un 5/5 sur le couché, elle a signé un debout presque parfait (une pioche) pour reprendre la tête de la course avec… 18 secondes d’avance.
De quoi lancer Julia Simon, triple championne du monde à Nove Mesto, dans des conditions parfaites. La Française de 27 ans a fait parler sa vitesse de tir impressionnante pour garder la Suède à distance, avant un dernier tir debout plein de suspens. Avec trois pioches et quelques sueurs froides, Julia Simon a fini par faire tomber toutes les cibles devant une Elvira Oeberg, pas assez décisive derrière la carabine (2 pioches).
Seule dans le dernier tour, la Française a pu profiter d’une marche triomphale pour aller chercher son quatrième sacre lors de ces Championnats du monde (sa cinquième médaille), et permettre aux tricolores de signer la première médaille d’or de l’histoire. « On en a parlé au mois de mai dernier. De voir qu’on y arrive enfin au bout, c’est magnifique », s’est enthousiasmé Lou Jeanmonnot. Les Bleues n’avaient tout simplement plus gagné un relais en grande compétition (Championnats du monde, Jeux olympiques) depuis… Albertville en 1992.
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