PSG-Dortmund (0-1) : Donnarumma sauveur puis passif
Après avoir travaillé rigoureusement son jeu au pied, Gianluigi Donnarumma va devoir s’atteler à ses sorties sur les coups de pied arrêtés. LP/Arnaud Journois
Ce mercredi matin au réveil, les supporters parisiens se lèveront avec une mine des mauvais jours après l’élimination des leurs, ce mardi 7 mai au soir contre Dortmund (0-1). Au café ou au travail, ils referont certainement le match, parleront de la dernière prestation européenne ratée de Kylian Mbappé sous le maillot du PSG, de la défaillance d’autres joueurs presque incapables de se créer une opportunité franche, du déchet global affiché par cette équipe. Dans cette discussion triste, ils s’attarderont certainement sur la performance de Gianluigi Donnarumma. L’homme qui a entretenu l’espoir, lors de la demi-finale aller de Ligue des champions face à Dortmund six jours auparavant.
Dans ces matchs couperets où le vide attend le vaincu, les prestations de l’Italien sont souvent scrutées à la loupe. Depuis ce huitième de finale retour en mars 2022 et sa bourde qui a relancé le Real Madrid, « Gigio » est observé plus particulièrement lorsque résonne la petite musique de la Ligue des champions. À Dortmund, mercredi dernier, sa parade devant Marcel Sabitzer avait empêché Paris de sombrer juste avant le repos. Sur sa ligne, il sortait un arrêt exceptionnel dans un domaine où il excelle.
Un nouvel arrêt exceptionnel en première période
Cette parade-là, Donnarumma l’a de nouveau sortie comme un bon vieux classique. On jouait la 36e minute, cette même minute où Niclas Fülkrug avait ouvert le score lors du match aller, et cette fois c’est Karim Adeyemi qui partait seul au but. Poursuivi par Warren Zaïre-Emery et Marquinhos, il parvenait à entrer dans la surface et frapper. Solide sur ses appuis, le numéro 99 se détendait et d’une main gauche ferme, maintenant le PSG en vie.
Après le repos, alors que ses partenaires revenaient en courant comme pour aller chercher cette qualification, lui retrouvait le terrain en marchant. Tranquille, il venait taper dans les mains de Hakimi, puis de Marquinhos et Beraldo, ses partenaires de la défense. Et cinq minutes plus tard, Paris encaissait le seul but de la rencontre par l’intermédiaire de Mats Hummels (1-0, 50e), complètement lâché par Beraldo sur corner. Une nouvelle tête dans les six mètres sur laquelle Donnarumma ne sortait pas et qui rappelait à s’y méprendre la réalisation inscrite par Andreas Christensen lors de PSG-Barcelone lors du quart de finale aller (2-3, le 10 avril).
Dans la foulée du but allemand, Paris peinait à relancer la machine comme sonné par un scénario qu’il n’envisageait pas. Donnarumma, lui, n’avait plus rien à faire, tant Dortmund n’aura eu au final que peu d’opportunités d’être dangereux. Vingt minutes après l’ouverture, il voyait un nouveau corner terminer au fond de ses filets. Mais cette fois, l’arbitre sifflait un hors-jeu qui résonnait comme un ouf de soulagement.
Après le jeu au pied, travailler les sorties aériennes
De l’autre côté du terrain, ses partenaires tournaient en rond face à un mur jaune et quatre tirs sur les montants, qui les empêchaient de marquer. Derrière cette frappe de Vitinha sur la barre (88e), Gigio se tenait la tête après avoir posé ses mains sur les hanches et regardé le sol comme si rien ne fonctionnait ce soir. Dans la foulée du tir de Kang-in Lee, il écartait les bras et s’adressait cette fois à son banc pour exprimer son désarroi.
À l’heure de faire le bilan de sa compétition, l’international italien reverra sûrement ces séquences sur coups de pied arrêtés sur lesquelles il aurait pu soulager son équipe. Après avoir travaillé rigoureusement son jeu au pied, il trouvera certainement un nouvel axe de progression à développer pour la prochaine saison de Ligue des champions.