Prêt immobilier : combien ça coûte de faire appel à un courtier ?
Prêt immobilier : combien ça coûte de faire appel à un courtier ?
Lorsque vous vous lancez dans la quête d’un crédit immobilier pour concrétiser votre projet d’achat de logement avec l’aide d’un courtier, il faut bien entendu tenir compte des frais de courtage.
En France, l’accession à la propriété est devenue un véritable casse-tête. Durée du prêt, frais de dossier, indemnités de remboursement anticipé ou encore assurance emprunteur : difficile de s’y retrouver avec autant de sujets parfois très techniques. Pour vous aider à y voir plus clair, vous avez l’opportunité de faire intervenir un courtier immobilier. Ce professionnel connaît bien le marché et peut vous faire gagner du temps et vous retirer du stress. Il démarche les sièges régionaux des banques, noue des partenariats avec elles et négocie des conditions de crédit. Attention, ce service reste coûteux et n’engage pas le professionnel à éplucher toutes les offres du marché. Côme Robet, Président de la CNCEF Crédit, nous détaille les frais à payer.
Un prix variable choisi par le courtier
Les frais de courtage, aussi appelés frais de courtier, sont les coûts associés à l’assistance d’un courtier immobilier dans votre recherche de financement. Pour son travail, cet expert touche alors une rémunération de la part du client, qui est : soit un pourcentage du prêt, soit des honoraires fixes. Le courtier a le choix entre les deux, mais ce professionnel doit le notifier dès le début. En effet, la loi impose au courtier de communiquer clairement à ses clients la manière dont il se rémunère. Ils doivent être indiqués sur le mandat que vous signez pour valider votre collaboration. “Globalement, le client paye entre 1 % et 1,5 % du montant emprunté”, précise Côme Robet. S’ajoute à cela des frais de dossier facturés par la banque ou l’institution financière pour le traitement de votre demande de prêt immobilier. Ils sont généralement fixes et ne dépendent pas du courtier que vous choisissez.
Le courtier perçoit aussi un pourcentage de la banque, si une convention de partenariat est établie. “Historiquement, les banques nous rémunéraient entre 0,5 % et 1 %. Aujourd’hui, on se situe davantage entre 0 % et 0,5 %”, explique-t-il. Ce plafond est déterminé par chaque banque.
Le prêt n’est pas accepté : le client doit-il quand même payer ?
Un courtier immobilier n’est rémunéré qu’au succès. Autrement dit, seulement lorsque le déblocage des fonds a été effectué par la banque ou après signature de l’acte notarié (conformément à l’article L321-2 du Code de la consommation) . “Si on n’a pas obtenu le crédit, on n’a pas le droit de facturer, fait savoir le Président de la CNCEF Crédit et ajoute, si on prend un dossier c’est pour aller au bout”.
Mais ce professionnel accepte toujours d’étudier un dossier car “ça ne veut pas dire que quand on dit non aujourd’hui, on ne dira pas oui dans trois mois”. Pour augmenter les chances, le courtier travaille en amont avec son client. Il a une vue d’ensemble du marché bancaire, maîtrise parfois les enveloppes allouées aux crédits par les unes et les autres et connaît les profils qui intéressent les banques. “Beaucoup de clients nous sollicitent avec des dossiers trop fragiles (pas assez d’épargne de côté, incidents de paiement, etc.). Nous préparons avec eux leur demande de financement”, expose Côme Robet.
Merci à Côme Robet, Président de la Chambre nationale des conseils experts financiers (CNCEF) Crédit pour son éclairage.
À lire aussi
Obtenir un prêt immobilier sans apport personnel : c’est possible !
Crise de l’immobilier : comment acheter et à quel taux ?
Propriétaires et crédit : mon locataire ne paie plus, comment faire ?