Présidentielle américaine : Avortement, immigration, diplomatie… Donald Trump esquisse son programme dans le « Time »

Présidentielle américaine : Avortement, immigration, diplomatie… Donald Trump esquisse son programme dans le « Time »

Possibilité pour les Etats d’interdire l’avortement, déploiement l’armée pour expulser les sans-papiers ou encore conditionnement de l’aide à l’Ukraine… Dans un long article paru dans le « Time » ce mardi, l’ex-président américain Donald Trump esquisse les contours de ce à quoi ressemblerait son second mandat s’il était élu en novembre prochain.

Le candidat républicain qui affrontera Joe Biden a été interrogé au cours de deux entretiens, l’un au téléphone et l’autre en personne depuis sa résidence située à Palm Beach en Floride. L’homme de 77 ans est bien positionné dans les sondages, en dépit de ses très nombreux déboires judiciaires.

Droit à l’avortement

Donald Trump revendique le fait d’être à l’origine de la suppression de la protection fédérale du droit à l’IVG, actée en 2022 par les juges conservateurs qu’il avait nommés à la Cour Suprême. La décision d’autoriser ou non l’avortement revient depuis aux Etats ce qui satisfait l’ancien président.

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Ce dernier indique qu’il laissera le champ libre à ces derniers s’ils décidaient de poursuivre en justice des femmes ayant avorté au-delà de la date limite. « Je n’ai pas à être à l’aise ou pas à l’aise » avec cette perspective, a-t-il estimé.

Le candidat républicain à la présidentielle botte en touche lorsque le journaliste lui demande s’il mettrait son veto à une loi fédérale restreignant très sévèrement le droit à l’IVG. « Je n’ai pas à mettre de veto parce que maintenant tout est revenu aux Etats », a-t-il esquivé.

Lutte contre l’immigration

Au cours des entretiens, Donald Trump répète qu’il procédera à des expulsions massives. Il prévoit notamment de rétablir le « Title 42 », un dispositif juridique permettant de renvoyer des migrants sans les laisser faire une demande d’asile.

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Des conseillers interrogés par le « Time » indiquent que des opérations massives d’expulsion pourraient être menées et cibler « des millions de personnes ». Interrogé sur la possibilité de mener des opérations d’aussi grande ampleur, l’ancien locataire de la Maison Blanche se dit prêt à mobiliser la Garde nationale, un corps d’armée relevant des Etats. « [Elle] devrait être capable de s’en charger, a-t-il déclaré, si ce n’est pas le cas, j’utiliserais l’armée [les troupes fédérales, Ndlr]. »

Commerce et relations internationales

En ce qui concerne l’aide à l’Ukraine, Donald Trump prévient : « je ne donnerai [pas plus d’assistance] si l’Europe ne commence pas à faire autant » que les Etats-Unis. Evoquant le cas de la Corée du Sud, l’ancien président juge que si elle veut que les milliers de soldats américains basés sur son sol y restent, elle devra payer davantage : « Pourquoi devrions-nous défendre qui que ce soit ? Et on parle d’un pays très riche. »

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«Â Je pense que l’ennemi de l’intérieur est, dans de nombreux cas, bien plus dangereux pour notre pays que les ennemis extérieurs de la Chine, de la Russie et d’autres », affirme Donald Trump, qui a plusieurs fois chanté les louanges de dirigeants autoritaires.

En matière d’économie et de commerce international, le candidat républicain à la présidentielle indique envisager des droits de douanes de « plus de 10 % » sur toutes les importations.

Trump n’écarte pas des violences après l’élection de novembre

Le magnat new-yorkais se dit « absolument » prêt à gracier toutes les personnes condamnées pour avoir envahi le Capitole le 6 janvier 2021, dans une tentative d’empêcher le Congrès de certifier la victoire de son adversaire Joe Biden.

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Interrogé sur la possibilité de violence politique dans la foulée du scrutin de novembre, Donald Trump, poursuivi entre autres pour son rôle dans l’assaut du 6 janvier et pour fraude électorale dans l’Etat de Géorgie, répond : « Si nous ne gagnons pas, vous savez, cela dépend. »

Le républicain, qui n’a jamais reconnu la victoire de son adversaire démocrate en 2020, estime par ailleurs que si la Cour suprême ne lui consacre pas, comme il le lui demande, l’immunité présidentielle, Joe Biden « sera poursuivi pour tous ses crimes. »