Poutine accepte de retirer les forces russes de plusieurs régions arméniennes, rapporte Interfax
Le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, se serrent la main lors d’une réunion en marge du sommet de l’Union économique eurasiatique à Moscou. /Photo prise le 8 mai 2024/REUTERS/Evgenia Novozhenina
MOSCOU (Reuters) – Vladimir Poutine a accepté de retirer les soldats et gardes-frontières russes de plusieurs régions d’Arménie, a déclaré jeudi le porte-parole du président russe cité par l’agence de presse Interfax.
Cette annonce fait suite au départ de près de 2.000 “casques bleus” russes de la région du Haut-Karabakh et de ses environs, que l’Azerbaïdjan a repris par la force en septembre dernier. Leur départ met fin à plusieurs années de présence sur place, ce qui a permis à Moscou de s’implanter militairement dans cette région stratégique du Caucase du Sud.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré jeudi que Vladimir Poutine et le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, étaient parvenus à un accord sur un nouveau retrait de soldats russes lors d’une réunion qui s’est tenue mercredi à Moscou.
“À l’automne 2020, à la demande de l’Arménie, nos militaires et nos gardes-frontières ont été déployés dans un certain nombre de régions arméniennes. Nikol Pashinyan a déclaré qu’à l’heure actuelle, en raison de l’évolution de la situation, cela n’était plus nécessaire. Le Président Poutine a donc donné son accord et le retrait de nos militaires et de nos gardes-frontières a été décidé”, a déclaré Dimitri Peskov à Interfax.
Le site d’informations Spoutnik Armenia a cité un haut responsable du parti au pouvoir en Arménie, qui a déclaré que les dirigeants russe et arménien avaient convenu du retrait des forces et gardes-frontières russes de cinq régions arméniennes.
Des gardes-frontières russes demeureront toutefois déployés aux frontières de l’Arménie avec la Turquie et l’Iran, à la demande d’Erevan, selon Interfax.
(Bureau de Reuters, rédigé par Andrew Osborn, version française Alban Kacher, édité par Tangi Salaün)