Policiers blessés à Paris : un fonctionnaire entre la vie et la mort… ce que l’on sait du drame dans un commissariat
Les faits se sont produits autour de 22h25 dans le commissariat du XIIIe arrondissement. LP/Candice Doussot
Scène d’horreur dans le commissariat du XIIIe arrondissement de Paris. Deux policiers ont été grièvement blessés jeudi soir lorsqu’un homme, placé en garde à vue, est parvenu à dérober l’arme d’un fonctionnaire avant de faire feu. Lui-même a été blessé, sans que son pronostic vital ne soit engagé.
Le déroulement des faits
Les faits se sont produits autour de 22h25, dans ce commissariat situé boulevard de l’Hôpital. C’est après son interpellation non loin de là, et une fois arrivé au commissariat, que l’homme aurait dérobé l’arme d’un fonctionnaire et l’a utilisée. Les policiers ont riposté, blessant l’agresseur. L’homme aurait réussi à se saisir du pistolet au moment où il soufflait dans l’éthylotest, a précisé le préfet de police ce vendredi matin.
« Aux alentours de 22 heures, un individu a agressé violemment, dans un immeuble du quai de la Gare, une femme. (Cela) a nécessité une intervention des policiers du commissariat du XIIIe qui ont interpellé cet individu, l’ont ramené ici, au commissariat du XIIIe, et au moment de cette prise en charge, cet individu a subtilisé l’arme d’un fonctionnaire dont il a fait usage, avant d’être neutralisé », avait déjàrelaté Laurent Nuñez, lors d’un point presse sur place, peu après 1 heure du matin.
Le parquet de Paris a précisé que trois enquêtes avaient été ouvertes. Deux sont confiées au 3e DPJ, l’une pour « tentative de meurtre » sur la femme, l’autre pour « tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l’autorité publique ».
La 3e enquête a été confiée à l’IGPN (la « police des polices ») pour « violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique », comme c’est toujours le cas lorsqu’un policier fait usage de son arme.
Comment vont les policiers ?
Les deux policiers blessés ont été pris en charge en urgence absolue. Ils ont été transportés sous escorte dans des hôpitaux parisiens, selon nos informations. Invité de franceinfo, la préfet de police de Paris Laurent Nuñez a précisé que son pronostic vital était « toujours engagé » ce vendredi matin.
« Ils sont actuellement pris en charge dans des hôpitaux parisiens », a confirmé Laurent Nuñez, jeudi soir. D’après nos informations, le fonctionnaire de police dont le pronostic vital n’est pas engagé, a été blessé àla jambe et serait sorti du bloc opératoire.
« Il y a beaucoup d’émotion suite àces faits qui sont extrêmement graves, a poursuivi le préfet de police. Nous sommes très préoccupés par l’état de santé des deux policiers. Nous sommes toutes et tous très inquiets. »
Qui est l’individu ?
L’homme avait été interpellé aux alentours de 22 heures, le même soir, pour avoir « agressé violemment, dans un immeuble du quai de la Gare, une femme », a indiqué le préfet de police Laurent Nuñez. Les forces de l’ordre ont été « obligées de défoncer la porte » pour porter secours à la victime, a-t-il précisé sur franceinfo ce vendredi matin. Il avait été « interpellé dans la soirée pour avoir porté des coups de cutter à une femme », a de son côté précisé le parquet de Paris. On ignore le lien qu’il entretient avec cette femme. L’enquête pour « tentative de meurtre » a d’ailleurs été ouverte dans ce cadre.
Après avoir fait feu dans l’enceinte du commissariat, l’individu a été touché au thorax par les policiers qui ont riposté, selon une source policière. Son pronostic vital n’est pas engagé, même si Laurent Nuñez a expliqué qu’il avait été « gravement blessé ».
Le parquet de Paris indiquait jeudi soir que « l’identité du mis en cause » restait à identifier par l’enquête.
Quelles sont les réactions après ce drame ?
« Aucune mission n’est anodine pour les policiers du quotidien », a souligné ce vendredi Grégory Joron, secrétaire général du syndicat de police Unité, après le drame intervenu la nuit dernière àla suite d’une « intervention déjàcompliquée ».
Le premier adjoint à la Maire de Paris, Emmanuel Grégoire, s’est exprimé ce vendredi matin sur X pour apporter « (s) on soutient aux policiers victimes de l’agression violente », mais aussi « à leurs collègues ainsi qu’à la femme préalablement attaquée ».
Jérôme Coumet, le maire du XIIIe arrondissement, où se sont produits faits, a également signifié « toute (s) a solidarité avec le commissaire et les policiers » du secteur.
Toujours sur X, la porte-parole de la police Nationale, Sophia Fibleuil a souhaité un « prompt rétablissement à (ses) deux collègues parisiens » et souhaite du « courage à leurs familles et à leurs proches. »