Pogacar, c’est désespérant…

Tadej Pogacar (3)

C’était attendu: l’arrivée de la 3e étape du Tour d’Italie s’est bien jouée au sprint. Un exercice qui a permis à Tim Merlier de lever les bras et de redonner le sourire à la Quick-Step. Il s’en est néanmoins fallu de peu que la victoire échappe aux sprinters. La faute à l’inévitable Tadej Pogacar. Après avoir assommé le Giro, la veille, lors de la 2e étape, le Slovène a en effet suivi l’attaque de Mikkel Honoré dans le final, avec dans sa roue Geraint Thomas.

Les deux hommes ont poursuivi leur effort et n’ont finalement été rattrapés qu’à 300 mètres de la ligne d’arrivée. « Ce n’était pas prévu ! », pouvait bien confier le Gallois à l’arrivée, ajoutant: « Nous voulions juste éviter les ennuis et nous l’avons fait dès le début. Les garçons ont été vraiment incroyables et m’ont bien préparé. Nous espérions que Filippo Ganna et Jhonatan Narvaez seraient avec moi mais ils ont un peu perdu la roue en cours de route.»

Très bien fils, tu t’es bien amusé…

Car suivre l’attaque de Tadej Pogacar n’était pas chose aisée. « J’ai vu Honoré puis Pogacar partir et je me suis dit ‘autant y aller’ mais wouah… il m’a vraiment fait mal !, a-t-il encore soufflé. J’ai dit à Pogacar que j’étais fatigué. J’essayais juste de tenir sa roue. J’ai essayé de donner un relais mais pfff, c’était dur. J’ai regardé en arrière et j’ai été surpris de voir un si grand écart, mais je savais qu’ils allaient revenir, surtout avec ce qui me restait dans les jambes. Mais oui, c’était un final qui sort un peu de l’ordinaire. »

Le vainqueur du Tour de France 2018, deuxième du classement général avec 46 secondes de retard sur le Slovène, aspire désormais à une journée tranquille, ce qui n’a pas encore été le cas sur ce Giro. La faute essentiellement à Tadej Pogacar, qui est passé à l’attaque tous les jours. « Très bien fils, tu t’es bien amusé. Passons juste une belle journée tranquille demain ? », a d’ailleurs écrit le leader d’Ineos-Grenadiers sur Twitter.