Roumanie: une compagnie canadienne perd un arbitrage après la suspension de l'exploitation d'une mine d'or
Vue aérienne du village de Rosia Montana, en Roumanie, le 12 juillet 2021.
C’est un nouveau revers et sans doute un clap de fin pour la compagnie minière canadienne Gabriel Resources qui réclamait 6,7 milliards de dollars de dommages et intérêts au gouvernement roumain. Bucarest avait suspendu en 2013 son projet d’exploitation d’une mine d’or dans le village de Rosia Montana.
Avec notre envoyé spécial à Rosia Montana, Benjamin Ribout
Le centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements a rejeté la demande des Canadiens qui espéraient extraire 300 tonnes d’or et 1 600 tonnes d’argent du complexe de Rosia Montana. L’opposition à ce projet était portée par la société civile roumaine depuis 2013. L’exécutif avait rejoint le combat en 2016 et avait déclaré le site « d’intérêt historique ».
Gabriel Resources prévoyait de faire voler en éclat quatre massifs en utilisant du cyanure afin d’extraire l’or sur ce site qui abrite des galeries minières datant des Romains. À ce titre, il a même fort opportunément été inscrit en 2021 au Patrimoine Mondial de l’Unesco.
C’est une victoire pour la Roumanie qui espérait ne pas devoir dédommager les canadiens. Lesquels en 20 ans de présence à Rosia Montana ont contribué à diviser la population entre ceux qui voyaient dans ce projet une opportunité de développement économique et ceux, inquiets pour leur environnement.
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