LP/Fred Dugit
Le collectif NousToutes 17 a fait savoir aux Francofolies que Patrick Bruel n’était pas le bienvenu à La Rochelle. Ce vendredi, la branche de Charente-Maritime du mouvement féministe a publié un courrier adressé à l’organisation du festival afin de s’opposer à la programmation du chanteur le 11 juillet prochain.
Ce courrier a en fait été envoyé il y a plusieurs semaines, mais NousToutes 17 regrette de ne pas avoir reçu de réponse. « Deux enquêtes le concernant avaient été ouvertes, pour des faits datant de 2019, l’une pour exhibition sexuelle et l’autre pour agression sexuelle, rappelle l’association. Lors de ces enquêtes, des accusations similaires ont été portées par trois autres victimes, pour des faits datant de 2008. Si aujourd’hui les différentes enquêtes ont été classées sans suite, cela ne fait pas pour autant disparaître le témoignage des victimes. »
Une masseuse d’une trentaine d’années avait accusé le chanteur d’agression sexuelle lors d’une séance de massage dans l’hôtel où il séjournait à l’occasion d’un festival de musique à Argelès-sur-Mer, en juillet 2019. L’artiste avait aussi été visé par des accusations d’une autre masseuse d’un hôtel en Corse. « Ce que Patrick Bruel a fait n’est pas juste déplacé, c’est interdit », avait-elle confié au Parisien en octobre 2019.
Lors de leurs investigations, les enquêteurs avaient également entendu d’autres femmes accusant Patrick Bruel d’agression sexuelle, d’exhibition sexuelle ou de harcèlement sexuel, pour des faits allant jusqu’à 2008 selon les accusatrices. Mais « en l’absence d’élément permettant de caractériser une infraction pénale », les deux enquêtes avaient été classées sans suite fin 2020, tout comme un signalement des autorités suisses à la justice française.
Le précédent Orelsan
Les membres de NousToutes 17 se sont dits « étonné.e.s » par cette programmation, alors que « la politique de développement durable » des Francofolies « notifie notamment que des actions de lutte contre les violences sexistes et sexuelles sont engagées ». Le collectif a également rappelé le précédent Orelsan, déprogrammé en 2009 « alors qu’il n’était visé par aucune plainte pour agression sexuelle, harcèlement ou exhibition ». Cet exemple « prouve bien qu’une déprogrammation pour des sujets » liés à ces types de violences « est possible ».
Concernant Patrick Bruel, NousToutes 17 appelle donc à ce que les Francofolies « cessent d’offrir une visibilité positive à des agresseurs potentiels et d’alimenter ainsi le mépris à l’égard des victimes de violences ». Le chanteur n’a pas réagi sur ses réseaux sociaux.
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