Ces patrons qui gagnent moins de 1 500 euros par mois.
Il y a quelques jours, une enquête de la CPME révélait que 47% des patrons de très petites entreprises (TPE) gagnaient moins de 1 500 euros par mois. Et beaucoup sont obligés de faire de gros sacrifices.
On pourrait croire qu’ils sont les mieux rémunérés dans une entreprise. Et pourtant. Le 13 janvier dernier, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) dressait un constat sans appel : 47% des patrons de très petites entreprises (TPE) gagnent moins de 1 500 euros par mois, soit à peine le SMIC. Pire, plus d’un quart des interrogés déclarent même percevoir moins de 1 000 euros par mois. Ils sont donc sous le seuil de pauvreté. Pourtant, tous ces patrons ont des journées à rallonge, car il ne s’agit pas seulement de ceux du CAC 40. Ainsi, un boulanger, un opticien, un fleuriste, etc., sont des patrons comme les autres. C’est le cas de cette dirigeante d’une société de cosmétiques qui emploie une salariée, raconte RTL.
Son entreprise a été créée il y a dix ans, mais aujourd’hui la situation est telle qu’elle est obligée d’avoir un autre emploi et surtout de travailler la nuit pour s’offrir un vrai salaire. Mais seulement «1 500 euros net». «Je travaille dans une usine agroalimentaire […] de 4 h à 12 h 30. Ça me sauve absolument», déclare-t-elle. Pour cette patronne, les 1 500 euros servent en réalité à payer sa salariée. Elle se verse ensuite un salaire avec les bénéfices de sa société. Même cas de figure et autant de sacrifices pour cette opticienne de région parisienne. Avec son mari, ils doivent rogner chaque mois sur leur salaire pour assurer celui de leurs cinq employés. «Pour nous, il est primordial de bien rémunérer nos salariés. Notre rémunération est loin de la rémunération de nos salariés», explique-t-elle à RTL.
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Des charges patronales trop élevées ?
Mais quelles sont les raisons des salaires aussi bas pour les patrons de TPE, obligés de faire autant de sacrifices ? Les charges patronales, dans un premier temps, sont un gros poste de dépenses : «C’est le point le plus important (…). Vous avez aussi des machines […] en général, on est sur une moyenne à 70 000 euros», détaille l’opticienne interrogée, pour qui ces charges représentent environ 50% de son chiffre d’affaires. Il y a aussi les postes de dépenses comme l’énergie.
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Certains choisissent donc de faire des économies sur ce plan-là, quitte à travailler en doudoune. Sans compter les dépenses imprévues ou les coûts de production en hausse. RTL résume que certains patrons ont une voiture de fonction ou un abonnement téléphonique… Des avantages anecdotiques au vu de leur engagement. Mais tous les interrogés préfèrent mettre en avant le plaisir qu’ils ont à exercer leur activité et surtout leur passion.
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