Riot, éditeur de League of Legends, va licencier 11 % de son personnel

Une salle Riot Games à Séoul © Tupungato / Shutterstock.com

Une salle Riot Games à Séoul © Tupungato / Shutterstock.com

Le président de Riot Games a annoncé à ses employés, lundi, qu’il comptait se séparer de 530 salariés, un coup dur pour la filiale américaine de Tencent, éditrice de League of Legends.

C’est un vrai coup dur pour l’entreprise Riot Games. Et ce n’est pas sans peine que Dylan Jadeja, le CEO de l’entreprise, a annoncé à ses employés le virage qu’allait prendre l’éditeur, qui passe notamment par la mise sur la touche de 11 % des salariés. 530 postes vont être supprimés dans le monde, pour recadrer une entreprise qui a « trop de choses en cours », selon les dires de son patron.

Les licenciements chez Riot, « une nécessité » pour son PDG

En une dizaine d’années, Riot Games, sous contrôle chinois (Tencent) à 100 %, n’avait édité qu’un seul jeu, l’iconique League of Legends (LoL). Puis l’entreprise américaine a lancé des projets à tout-va, avec le free-to-play Valorant, l’auto battler Teamfight Tactics, ou la version mobile de LoL, Wild Rift.

Depuis 2019, Riot a connu une croissance rapide et a mis beaucoup de projets en route. Mais Dylan Jadeja ne peut que le constater, « aujourd’hui, nous sommes une entreprise sans orientation suffisamment précise (…). Certains des investissements importants que nous avons réalisés ne rapportent pas autant que nous l’espérions ».

Autrement dit, Riot est une société qui fonctionnait mais qui a doublé la taille de ses effectifs autour de la période Covid, dont les coûts deviennent insoutenables. Ces derniers mois, l’éditeur avait déjà décidé de geler les embauches, de ralentir sur certains projets, mais il n’y avait pas de plus grande économie à réaliser qu’en taillant dans les forces vives. C’est désormais chose faite. « C’est une nécessité », martèle Jadeja, le PDG.

league of legends © © Riot Games

League of Legends © Riot Games

Riot essaie de soigner le départ de ses salariés

Les équipes chargées du développement chez Riot ne devraient pas être concernées par les licenciements, l’éditeur voulant préserver la vie de ses jeux en ligne. « Nous donnons la priorité à ces équipes afin qu’elles puissent se concentrer sur le contenu, sur les fonctionnalités et les mises à jour » qui répondent aux souhaits des joueurs.

Les 530 salariés invités à partir recevront notamment une indemnité d’un minimum de 6 mois de salaire, avec un bonus pour l’année 2023. Riot leur offre aussi 1 000 dollars supplémentaires pour couvrir des dépenses annexes, ainsi qu’un ordinateur portable et un soutien (CV, coaching et autres) pour retrouver un emploi, et ce pendant les six mois post-licenciement, entre autres avantages.

Riot a enfin expliqué sa stratégie prochaine pour certains de ses jeux. Legends of Runeterra verra son coût de développement diminuer, pour se concentrer davantage sur le mode aventure JcE du jeu, « La voie des champions ». Riot Forge cessera également son activité après la sortie du RGP d’artisanat Bandle Tale. Après le piratage du code source de LoL début 2023, voilà un nouveau début d’année particulièrement mouvementé pour Riot !

Source : Riot Games