"On voit les flashs toute la soirée": les radars ont rapporté 2 milliards d'euros en 2023, un record
Les radars n’ont jamais rapporté autant d’argent, avec 2 milliards d’euros l’année dernière, soit une hausse de 7% sur un an.
Les radars rapportent gros. Au total, près de 2 milliards d’euros ont été collectés sur l’année 2023 grâce aux amendes routières générées par les radars. Un chiffre en hausse de 7% par rapport à l’année précédente, révèle la Cour des comptes.
Si ce chiffre est en hausse, c’est d’abord parce que les radars sont tout simplement plus nombreux. Il y avait plus de 4.660 radars en France fin 2023, soit 130 de plus qu’en 2022. Autre raison, les radars fonctionnent mieux.
Ce qui ne signifie pas cependant que les dégradations sont moins nombreuses, mais plutôt que les réparations sont plus efficaces. 91% des radars étaient opérationnels l’an passé.
Et certains flashent à tout-va. C’est le cas à Épinay-sur-Seine, avec ce que Sébastien appelle un radar sournois. “Il est planqué derrière un panneau publicitaire. Il est là de temps en temps. Après, ils le bougent et ils le mettent sur une autre rue derrière puis il revient. Quand on prend l’habitude qu’il ne soit plus là, on se fait flasher”, déplore-t-il.
Les radars ont généré près de deux milliards d’euros en 2023 sur les routes en France
Ce radar automatique, qui flashe à 50 km/h sur une quatre-voies, a déjà verbalisé Sébastien deux fois cette année. Le soir, c’est un festival.
“C’est incroyable. Il y a un restaurant un peu plus haut et quand on s’installe pour y manger, on voit les flashs toute la soirée. C’est un peu la boîte de nuit ici, c’est marrant. Enfin, pour celui qui est assis à table, pas pour ceux qui sont dans les voitures. C’est pour faire de l’argent, clairement”, indique-t-il.
Vers une baisse des recettes dans les années futures?
Toutes ces recettes sont utilisées d’abord pour améliorer l’état des routes, mais aussi pour développer les projets liés à la sécurité routière. Et enfin, justement, pour réparer les radars abîmés.
“Une petite moitié va vers les mesures pour améliorer la sécurité routière. Il y a un-tiers de ces recettes qui va plutôt vers de l’investissement sur des nouvelles structures de transports en France et puis ce qui reste, c’est destiné aux collectivités locales pour abonder leurs budgets”, détaille Arnaud Aymé, spécialiste des transports chez Sia Partners.
Des recettes qui pourraient baisser dans les années à venir avec la mise en place des zones à faibles émissions, qui vont avoir pour effet qu’il y aura moins de véhicules contrôlés en ville. Et puis surtout parce que les Français roulent un peu moins chaque année.