«On peut l'avoir à tout moment» : à Mayotte, la population craint le choléra
Dans le département français de Mayotte, situé dans l’océan Indien, un enfant de trois ans est mort du choléra ce mercredi. Depuis mi-mars, 58 cas de choléra ont été recensés par les autorités mahoraises, dont six cas actifs lors du dernier bilan en date du 6 mai. Le ministre de la Santé a été dépêché sur place.
Un premier décès lié au choléra sur l’archipel de Mayotte . Un enfant de trois ans, qui vivait dans un bidonville de la commune de Koungou, est décédé après avoir été infecté. Le ministre de la Santé , Frédéric Valletoux , a été dépêché sur place ce mercredi et jeudi. À ce stade, 58 cas de choléra ont été identifiés. Concrètement, quelle est la situation dans cette région française d’outre-mer ?
“On est un désert médical”
Face à cette propagation de la maladie, les Mahorais ont peur. À l’image de Nida, mère de trois ans, qui, depuis les premières contaminations, vit dans un stress permanent. “On ne sait pas qui l’a et qui ne l’a pas, c’est une petite île. Avec la surpopulation des personnes en situation irrégulière qui rentrent ici, on se côtoie sans le vouloir. Et ce microbe-là, on peut l’avoir à tout moment. Ce n’est pas parce que le ministre est arrivé aujourd’hui que ça va régler quelque chose. Il ne suffit pas de venir voir les gens”, déplore-t-elle au micro d’Europe 1.
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Une visite de Frédéric Valletoux, ministre de la Santé, qui est suivie de près par les Mahorais qui attendent des annonces. Ils demandent une campagne de vaccination contre le choléra plus massive et davantage de personnel soignant. “On est un désert médical avec un seul hôpital, avec un service des urgences qui a 43 postes dont seulement cinq urgentistes actuellement sur le territoire”, dénonce Estelle Youssouffa, députés LIOT de Mayotte.
Dans l’ensemble, les Mahorais rejettent la faute sur les autorités qui ne parviennent pas à stopper l’arrivée des migrants sur l’île, notamment venant des Comores. Là-bas, le bilan depuis le début de l’année est déjà lourd avec une centaine de morts et près de 5.000 malades.