Le président du CNOSF David Lappartient, la présidente du comité paralympique Marie-Amélie Le Fur et le président de la région Auvergne Rhone Alpes à la maison du sport francais le 7 novembre. Daniel Derajinski/Icon Sport
La décision est attendue. Après les Jeux olympiques d’été 2024 à Paris, la France enchaînera-t-elle sur ceux d’hiver prévu six ans plus tard ? Le Comité international olympique (CIO) doit décider ce mercredi si les Alpes françaises restent dans la course pour organiser les JO d’hiver en 2030. Autrement dit, si le grand oral du 21 novembre dernier, passé notamment par la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, a su convaincre. Étaient présents à ses côtés, pour faire face aux membres de la commission dédiée du CIO, Renaud Muselier et Laurent Wauquiez, les deux présidents de régions censés accueillir les épreuves et David Lappartient, le président du comité olympique français.
Jusqu’ici, le projet porté par les deux régions françaises Auvergne – Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur a passé les points d’étapes obligatoires relatifs à l’agenda fixé par l’administration olympique. À savoir, le dossier déposé dans les temps le 7 novembre, et ce fameux grand oral de 30 minutes.
Le défi était osé dès le départ. Imaginer une nouvelle aventure olympique, six ans après les JO de Paris, donne une idée du niveau d’ambition que s’est fixée la France en se portant candidate pour les JO 2030. « Sauf que l’espacement entre les deux JO n’est pas franchement un sujet. Ça peut même être un atout », assure une source proche du mouvement olympique français.
Le projet, qui assure se baser sur 95 % de sites existants, s’étend de Nice au Grand Bornand, distants de près de 500 km, avec un pôle ski alpin sur les sites de Courchevel Méribel et de Val d’Isère, le ski de fond à La Clusaz, et un village olympique basé à Nice, tout comme les épreuves de patinage. C’est d’ailleurs à Nice qu’est envisagée la seule construction du projet, la patinoire.
Face aux « deux mastodontes » suédois et suisse
La candidature a pris un tournant décisif avant l’été. À peine élu à la tête du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) pour remplacer Brigitte Henriques fin mai, David Lappartient, également membre du CIO, a boosté un projet qui semblait en perte de vitesse. À peine arrivé, il a signé quelques jours plus tard la lettre d’intention de candidature. Et quelques semaines après, le projet a été adoubé par Emmanuel Macron lors d’une réunion de travail à l’Élysée. « Ça a été très vite », résuma David Lappartient à la rentrée.
Mercredi, la commission du futur hôte pour ces Jeux d’hiver présentera ses recommandations aux membres de la commission exécutive du CIO pour les éditions 2030 et 2034. À charge au CIO de choisir ensuite d’entrer ou non dans une « phase de dialogue », avec un ou plusieurs candidats, signifiant officiellement pour la ou les candidatures écartées de ce dialogue, la fin du rêve.
« Les dés sont jetés, il ne reste plus qu’àattendre la décision du CIO », résume un des cadres du mouvement olympique français. Mais voilà, en face, « c’est du sérieux », expose encore cette source, pour qui la Suède, candidate malheureuse pour les JO 2026, et la Suisse, « sont quand même deux mastodontes ».
Difficile d’évaluer les chances de la France de poursuivre ou non sa campagne. « Avec le CIO, dans ce cas de figure, il est très difficile de dégager un favori », susurre à l’AFP un connaisseur des arcanes de l’instance.
Si elle devait être négative, la décision du CIO ferait tout de même des heureux. La candidature française a en effet suscité de vives critiques de la part de militants écologistes et d’élus locaux et régionaux qui avancent une « aberration » écologique et des risques de « dérapages financiers énormes ».
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