Effondrement d’une mine illégale au Venezuela : plus de 1 200 mineurs, dont des enfants, évacués

Les mineurs étaient employés illégalement. X/ @dhernandezlarez

Une mine d’or illégale s’était effondrée le 20 février dans le sud du Venezuela, faisant 16 morts, selon un bilan officiel, bien plus selon des ouvriers. Une catastrophe qui met en évidence la permissivité du gouvernement, qui a un besoin vital de ce métal précieux pour contourner les sanctions internationales.

« Plus de 1 271 mineurs illégaux ont été évacués de la mine illégale Bulla Loca », située à sept heures de navigation fluviale de La Paragua, dans l’État méridional de Bolivar, a annoncé dimanche le général Domingo Hernandez Larez sur le réseau social X. En concluant, « protéger la nature est un devoir constitutionnel ! »

Des centaines de mineurs travaillaient dans la carrière à ciel ouvert lorsqu’un glissement de terrain s’est produit. Parmi les rescapés figurent 82 enfants et 49 adolescents, selon la même source qui a précisé que les évacuations se poursuivaient.

« Trente personnes étaient enterrées là »

Un mineur s’est de son côté dit auprès de l’AFP certain que l’accident avait fait davantage de victimes. « Ce jour-là, sans compter les blessés, nous avons sorti 25 morts », a-t-il assuré sous couvert d’anonymat de peur de représailles.

« Je pense que 30 personnes étaient enterrées là, sans exagérer. Il y avait 500 paleros (mineurs informels) sur sept ou huit mètres. Il y a beaucoup de gens enterrés, mais ils ne nettoient pas l’endroit où se trouvent les morts, (parce que) c’est dangereux », a poursuivi l’homme de 46 ans. Selon son récit, la mine était dirigée par des indigènes, en coordination avec une ancienne bande criminelle opérant dans la région.

La région de Bolivar abrite d’importantes réserves d’or, de diamants, de fer, de bauxite ou de quartz. En décembre, au moins douze personnes ont trouvé la mort dans l’effondrement d’une mine dans la communauté indigène d’Ikabaru, dans le même État.