Après avoir été dévoilée, l’affiche des JO 2024 a créé la polémique en raison de l’absence de croix sur l’hôtel des Invalides ou encore de drapeaux français. Son créateur, Ugo Gattoni, est revenu sur son processus de création.
Le dôme des Invalides à gauche et comment il est représenté sur l’affiche des JO de Paris à droite.
Il évoque une vision “non-conforme”. Au lendemain de la polémique sur l’affiche des Jeux olympiques de Paris 2024, en raison de l’absence de la croix surplombant le dôme des Invalides ou encore du drapeau français, l’artiste qui en est à l’origine se défend.
Accusé par la droite et l’extrême droite de renier l’identité française et de “wokisme”, Ugo Gattoni a expliqué à BFMTV comment il a pensé la conception de l’affiche haut en couleurs.
“Je ne cherche pas à ce qu’ils soient fidèles à l’original mais plutôt qu’on puisse se figurer en un clin d’œil de quoi il s’agit, tout en le projetant dans un univers surréaliste et festif”, a-t-il indiqué.
“Je les évoque (…) sans arrière-pensées”
Hier, mardi 5 mars, la révélation de cette œuvre -qui a demandé près de 2.000 heures de travail à l’artiste- a créé la controverse d’une partie de l’échiquier politique.
Sur X (ex Twitter), Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout La France, a critiqué une “affiche scandaleuse” avec laquelle “la France se déshonore en reniant son histoire et sa culture”.
Puis Marion Maréchal, future tête de liste aux Européennes pour Reconquête!, d’évoquer l’absence du drapeau français.
Sur BFMTV hier soir, Christine Boutin, ancienne ministre et présidente d’honneur de Via, La voix du peuple, regrettait le refus “de notre histoire et nos racines”.
Face à ces attaques, Ugo Gattoni justifie sa direction artistique.
“À travers mon dessin des affiches officielles je ne cherche pas à représenter les objets ou bâtiments de manière conforme. Je les évoque, tels qu’ils m’apparaissent à l’esprit et sans arrière-pensées”, a-t-il affirmé auprès de BFMTV.
Sollicité par RMC sport, le COJO Paris 2024 a réagi. “Les affiches officielles sont une interprétation artistique joyeuse, légère d’une ville-stade réinventée. De nombreux éléments ont pu être réinterprétés par l’artiste. C’est une représentation qui n’est ni exhaustive, ni fidèle à la réalité – la vague de Tahiti est au large de la Marina de Marseille, la tour Eiffel est rose, le métro passe sous l’Arc de Triomphe – sans que cela ne doive faire l’objet d’interprétations à visée politique.”
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