Ysaora Thibus a été contrôlée positive à l’ostarine après un contrôle antidopage effectué le 14 janvier, lors du Challenge international de Paris. (V. Joly/L’Équipe)
Apparue en 2014 lors des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi, l’ostarine est de plus en plus utilisée dans le monde du sport, en témoigne l’augmentation du nombre de contrôles positifs à cette substance.
L’été dernier, quelques mois avant le contrôle positif d’Ysaora Thibus à cette substance, c’est le champion olympique brésilien de la perche, Thiago Braz, qui voyait son nom associé à celui de l’ostarine dans la rubrique dopage. Classée parmi les agents anabolisants (S1) de la liste des produits interdits par l’Agence mondiale antidopage (AMA), cette substance est un modulateur sélectif des récepteurs androgènes (ou SARMs).
Plus simplement dit, c’est un produit qui permet de prendre du muscle. « C’est un médicament biotech tout à fait novateur mis au point il y a une quinzaine d’années, explique Gérard Dine, expert en biotechnologie. L’utilisation médicale est notamment prescrite pour des femmes souffrant d’ostéoporose. Appliqué au dopage, ça permet un effet positif sur la prolifération musculaire. C’est moins spectaculaire que les stéroïdes anabolisants mais ça permet de supprimer les effets négatifs androgènes de ces produits. »
Les cas de contamination sont rarissimes
Classée parmi les substances non-spécifiées par l’AMA et donc susceptibles d’engendrer quatre ans de suspension, l’ostarine est pourtant de plus en plus utilisée dans le milieu du sport (amateur ou pro). « Les premiers à l’utiliser ont été les Russes lors des JO de Sotchi (en 2014), prolonge Dine. La molécule n’était pas détectable à l’époque. Dorénavant, les tests sont très fiables et on peut retrouver de très petites doses. Mais c’est un produit qui prolifère et on peut en trouver très facilement sur internet sous plusieurs noms. »
Une prolifération, comme tous les produits de la catégorie des SARMs, qui peut également provoquer de potentielles contaminations même si les cas avérés et déjugés pour contamination sont rarissimes. « Le problème c’est que vous pouvez vous faire avoir avec des compléments alimentaires dans lequel il y a un mauvais mélange, avance Dine. Et vu le nombre de personnes qui veulent s’en procurer, vous n’êtes pas à l’abri d’être en contact avec quelqu’un qui en utilise. » Dans tous les cas, c’est au sportif d’expliquer la présence d’une substance interdite dans son organisme. Pas le plus simple des combats.
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